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Villepin «empêché» d'être candidat
Publié le 15/03/2012 à 23:23 Dominique de Villepin a déclaré qu'il lui manquait «environ une trentaine» de signatures.
«Il n'y a ni peur, ni haine, ni illusion entre nous», explique l'ancien premier ministre à propos de Nicolas Sarkozy.
«Sauf miracle», Dominique de Villepin ne sera pas candidat à la présidentielle. L'ancien premier ministre a devancé de quelques heures la dernière limite de dépôt des parrainages auprès du Conseil constitutionnel et l'a expliqué, jeudi soir, au journal de 20 heures de France 2. «Il reste encore une journée et je me battrai jusqu'au bout, mais, sauf miracle républicain je n'aurais pas les 500 parrainages requis et je serai donc empêché de participer à l'élection présidentielle», a-t-il dit en précisant qu'il lui manquait «environ une trentaine» de signatures.
«Compte tenu de la difficulté aujourd'hui à acheminer les parrainages - il faut les faire venir parfois de très loin -, c'est aujourd'hui difficile. Mais le miracle républicain existe et je le souhaite», a-t-il ajouté, semblant lui-même ne pas y croire. Villepin n'a d'ailleurs pas profité de la tribune que France 2 lui offrait pour lancer un ultime appel aux maires. «Il est sans doute plus facile pour un candidat fantaisiste ou extrémiste de réunir les 500 parrainages, c'est sans doute moins de risques pour certains maires que de donner leurs parrainages à un ancien premier ministre», a-t-il regretté.
En l'absence de «miracle», Villepin n'entend pas rallier un autre candidat: «le ralliement ne fait pas partie de mon tempérament, ni de mon programme»,assure-t-il. «Je jugerai cette campagne et je prendrai mon parti», promet-il en fonction de son exigence d'«union» et de «rassemblement national». Est-ce à dire qu'il pourrait soutenir la candidature de Nicolas Sarkozy? «Il n'y a ni peur, ni haine, ni illusion entre nous», élude Villepin.
Plus tôt dans la journée, le siège de campagne de Dominique de Villepin a connu un autre coup dur: les précieuses lignes téléphoniques étaient en rade. Délicat, alors que la vingtaine de permanents s'escrime - jour et nuit - à décrocher les parrainages. L'alerte est lancée sur le compte Twitter de l'équipe de campagne: «Venez au QG, avec vos portables, aider à la récolte des derniers parrainages; le téléphone fixe ne fonctionne plus», prévient @VillepinStaff. Deux heures plus tard, les communications sont rétablies.
Au siège, on multiplie les allers-retours. «Une de mes collègues revient juste de la gare de Lyon où elle est allée chercher un parrainage», raconte Jacques Bracciali, responsable départemental de République solidaire dans le Val-d'Oise, qui est sur le pont depuis plusieurs mois. Et on note précieusement les rendez-vous téléphoniques à venir. «Un maire de Champagne-Ardenne a demandé encore quelques heures de réflexion, explique Bracciali. On le rappelle demain matin et on prévoit une voiture pour ramener le document à Paris avant 18 heures, si finalement il nous donne son feu vert.» Via les réseaux sociaux, les villepinistes font part de l'avancée de leur travail.
David Verneyre, responsable jeunes de République solidaire dans le Puy-de-Dôme, remporte une - petite - victoire: «Un parrainage de plus, peut-être 2 autres dans la journée, qu'il faut aller chercher et ramener à Paris, 1300 km. Quand on aime…» Pas sûr que cela suffise.
«Moi, je n'ai rien reçu», s'étonne ainsi un parlementaire UMP qui assure avoir été sollicité par courrier par François Hollande, François Bayrou, Marine Le Pen, Jean-Luc Mélenchon et Corinne Lepage. Mais pas par Dominique de Villepin.