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Parrainages : Villepin jette ses ultimes forces dans la bataille
Mis à jour le 14/03/2012 à 13:18 | publié le 14/03/2012 à 11:40
Le candidat de République solidaire, Dominique de Villepin, à la présidentiellele 28 janvier 2012 à Montreuil.
L'ancien premier ministre serait l'invité du 20 heures de France 2 jeudi. Il devait l'être initialement ce mercredi. Il pourrait se laisser 24 heures de plus pour obtenir les 500 parrainages nécessaires.
«On est à fond, à fond, à fond.» L'équipe de Dominique de Villepin n'entend pas baisser les bras prématurément dans son travail de recherche des 500 parrainages qui ouvrent la porte de la présidentielle. Selon le dernier pointage qui date de mardi soir, l'ancien premier ministre en aurait enregistré environ 460. Un chiffre qui semble stagner depuis quelques jours.
«Nous sommes prudents, concède la directrice de campagne Brigitte Girardin. Ce qui est très compliqué, c'est que nous n'avons pas le détail précis des parrainages qui sont envoyés directement au Conseil constitutionnel. Mais on sent qu'il y a un déclic, un sursaut républicain chez certains élus depuis que Marine Le Pen a officialisé ses signatures.» Le député de l'Hérault et président de République solidaire Jean-Pierre Grand va plus loin: «Certains maires hésitants sont en train de se retourner, explique-t-il. Ce serait le comble que Marine Le Pen et certains autres candidats - complètement farfelus soit dit en passant - aient leurs parrainages et qu'un ancien premier ministre de la France ne les ait pas.»
Un tiers des parrainages provient de l'outre-merIl collectionne aussi les témoignages d'élus «qui ont reçu des coups de fil de députés UMP pour qu'il ne nous accorde pas leur soutien»: «et c'est souvent instructif, raconte Grand, parce que mes chers collègues de l'UMP ne se rendent pas bien compte combien il est délicat de menacer aujourd'hui un petit élu local quand on va lui demander de s'investir, dans quelques semaines, dans la campagne des législatives...»
Au siège de campagne de l'ancien premier ministre, on est en tout cas bien décidé «à jeter toutes les forces» d'ici à vendredi 18 heures, date limité de dépôt des précieux sésame. Ancienne ministre de l'Outre-Mer, Brigitte Girardin confie «dormir peu» et passer ses «nuits au téléphone avec les élus de Polynésie, de Nouvelle-Calédonie et de Wallis-et-Futuna».
Non sans un certain succès, comme Dominique de Villepin l'a souligné mardi sur RTL: «un tiers des parrainages que nous avons obtenus proviennent de l'outre-mer». En métropole, «on envoie nos délégués départementaux sur les routes, parfois pour 200 ou 300 kilomètres dans la journée pour recueillir deux documents», raconte Girardin. «Ce qui est certain, c'est que nous n'aurons pas de problème avec l'obligation de présenter des parrainages qui proviennent de trente départements différents, s'amuse-t-elle. Encore faudra-t-il s'assurer qu'ils arrivent bien à destination avant vendredi 18 heures.»
«Le ralliement ne fait pas partie de mon projet»D'ici là, Dominique de Villepin sera l'invité du journal de France 2. Pas ce mercredi soir comme cela avait initialement annoncé, mais vraisemblablement jeudi. Quant à Nicolas Sarkozy, invité mercredi matin d'Europe 1, il est resté très prudent sur l'hypothèse d'une candidature ou d'un ralliement de Dominique de Villepin.
«Tout ce que je dirai sera mal interprété ou sur-interprété, a expliqué le président sortant. La décision d'être candidat à la présidentielle est une décision personnelle.» Avant d'ajouter, en ouvrant une nouvelle fois une porte: «Dominique de Villepin fera un choix. À partir du moment où il aura fait ce choix, je serai bien sûr très heureux de discuter avec lui.» Dimanche, dans un entretien au
Parisien, Villepin avait assuré: «Le ralliement ne fait pas partie de mon projet, de mon programme, de ma personne, de mon tempérament», précisant qu'il se déterminerait «au vu et au su de la campagne»