Les candidats livrent la dernière bataille pour les parrainages

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Les candidats livrent la dernière bataille pour les parrainages

Publié le 12.03.2012, 14h48 | Mise à jour : 17h55


Ces deux militants du NPA ont sillonné les routes jusqu'au dernier moment pour recolter les parrainages de maires en faveur de Philippe Poutou.

Ils n'ont plus que jusqu'à vendredi, 18 heures. Les 500 formulaires, remplis et signés de la main de l'élu, devront alors être renvoyés au Conseil constitutionnel. Pour les candidats qui n'ont pas encore en leur possession l'intégralité des précieux sésames, le temps est venu de livrer la dernière bataille.

Certains, comme Corinne Lepage, allant jusqu'à rendre public un... numéro de téléphone portable. Dans un registre plus classique, Dominique de Villepin a publié sur son site un appel aux «plus hautes autorités de l'Etat». Marine Le Pen a, pour sa part, recruté une société extérieure de phoning pour appeler les maires en urgence. Quant aux militants du NPA, ils arpentent le terrain «afin de convaincre les hésitants» de donner leur signature.

Le portable de Corinne Lepage.

Le numéro 06.63.88.58.44 est vite arrivé à saturation ce lundi. Il faut dire que les blagues salaces n'ont pas tardé à circuler sur Twitter. La candidate de Cap 21 à la présidentielle a rendu ce numéro public, ce lundi. Dans un communiqué, l'ex-ministre de l'Environnement assure : «D'ici le 16 mars, j'ouvre mon portable, 24h sur 24h, à tous les maires et grands élus qui veulent faire vivre la démocratie et se refusent à la voir confisquée.» Et d'ajouter : «Nous allons nous relayer pour recevoir les appels et parvenir à notre but : 500 signatures pour que les valeurs et les projets que je représente soient bien présents au premier tour.» Leparisien.fr a appelé ce numéro. Il renvoie vers le répondeur de son chef de cabinet. Selon son équipe, Corinne Lepage doit encore trouver plusieurs dizaines de parrainages.

Le phoning de Marine Le Pen.

Comme l'indiquait «Le Parisien - Aujourd'hui en France» ce lundi matin, la candidate du Front national à la présidentielle a employé les grands moyens. Et recruté une société extérieure de phoning pour appeler les maires en urgence. Le tout pour... 25 000 € par semaine. En renfort, des salariés du parti rejoignent également le Bocal, une pièce d’une trentaine de mètres carrés où sont installées des lignes téléphoniques. Marine Le Pen, a indiqué dimanche sur France 3 qu'il lui manquait une quinzaine de signatures.

L'appel de Villepin.

Dans une note publiée sur son site de campagne, l'ancien Premier ministre et candidat à la présidence de la République, a lancé un appel à l'attention des «plus hautes autorités de l'Etat». «Au moment où j’écris ces lignes, il existe un devoir impérieux pour les plus hautes autorités de l’Etat, si elles veulent que l’esprit de nos institutions ne soit pas bafoué, écrit Dominique de Villepin. En cette période de campagne pour l’élection du président de la République, la plus importante de notre vie démocratique, ce devoir impérieux et urgent, c’est d’appeler au respect de l’esprit de la loi sur le parrainage.» Le président de République solidaire aurait déposé un peu plus de 450 formulaires au Conseil constitutionnel.

Poutou, près du but ?

«On serre les fesses pour avoir les 500», lâchait-il vendredi. Tout le week-end mais aussi ce lundi et mardi, les militants du Nouveau Parti Anticapitaliste devaient être ainsi sur le terrain «afin de convaincre les hésitants». Cette méthode à l'ancienne pourrait s'avérer payante. Selon des journalistes du «Monde» et de «Libération», Philippe Poutou serait parvenu à rassembler les fameuses 500 signatures.

Le point au 10 mars