Parrainages : une formalité pour certains, un âpre combat pour d'autres

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Publié le 16 mars 2012 à 17h49 - Mis à jour le 16 mars 2012 à 21h45

Parrainages : une formalité pour certains, un âpre combat pour d'autres

Le dépôt des 500 signatures d'élus nécessaires pour participer à la présidentielle s'est achevé vendredi à 18 heures. La liste définitive des candidats sera diffusée lundi, après d'ultimes vérifications ce week-end. En attendant, voici le point sur les derniers dépôts.



Première étape importante dans la course à l'Elysée, le dépôt des 500 signatures d'élus nécessaires pour participer au premier tour s'est achevé vendredi à 18 heures. Toutefois, la liste définitive des candidats sera diffusée lundi, après d'ultimes vérifications ce week-end.

En attendant la liste officielle des candidats à la présidentielle, voici la liste de ceux qui ont bien déposé leurs parrainages, ceux qui restent dans le doute et ceux qui ont abandonné.

- Les candidatures assurées d'être validées.

Neuf candidats au moins sont assurés de figurer sur cette liste, ayant déposé 500 signatures ou plus auprès du Conseil constitutionnel : Nicolas Sarkozy (UMP), François Hollande (PS), Marine Le Pen (PS), François Bayrou (Modem), Jean-Luc Mélenchon (Front de gauche), Eva Joly (EELV), Nicolas Dupont-Aignan (Debout la République), Nathalie Arthaud (Lutte ouvrière) et Philippe Poutou (Nouveau Parti anticapitaliste).

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Présidentielle: les candidats ont déposé leurs parrainages

- Trois candidats incertains.

Deux autres candidats attendaient que le Conseil constitutionnel leur communique le nombre des derniers parrainages arrivés en leur faveur : Corinne Lepage (Cap 21) qui disait en avoir entre 470 et 520, et Jean-Marc Governatori (Alliance écologiste indépendante). Enfin, Jacques Cheminade, qui se définit comme "gaulliste de gauche" et a déjà été candidat à l'Elysée en 1995 (0,28% au premier tour), affirme avoir 538 parrainages.

- Les dépôts de la dernière heure.

Les derniers candidats à rassembler les 500 précieux sésames ou leurs représentants ont défilé vendredi au Palais Royal, siège du Conseil constitutionnel, pour apporter leurs parrainages. Jean-Luc Mélenchon a été le premier. Avec près de 1.100 signatures d'élus, il a présenté plus du double du nombre de parrainages nécessaires. C'est une nouvelle "étape" vers "l'insurrection civique" qu'il appelle de ses voeux, a lancé le candidat du Front de gauche qui organise un vaste rassemblement à Paris dimanche. Philippe Poutou, candidat du Nouveau parti anticapitaliste, lui a succédé pour apporter ses 572 parrainages, suivi par l'ex ministre socialiste de l'Intérieur Daniel Vaillant, mandataire de François Hollande.

Ceux qui avaient prévu large.

Jeudi, Eva Joly (Europe Ecologie-Les Verts), accompagnée de la secrétaire nationale du parti, Cécile Duflot, avait déposé 639 signatures. Nicolas Dupont-Aignan (Debout la République, 708 signatures) l'avait précédé mercredi. Marine Le Pen (FN), qui avait fait planer une interrogation sur sa présence au premier tour faute de signatures, a annoncé depuis avoir réuni les parrainages nécessaires. François Bayrou (MoDem) et Nicolas Sarkozy (UMP), qui ont recueilli depuis longtemps les parrainages requis, ont choisi de ne pas médiatiser ce temps de la campagne.

Une quête difficile pour certains...

Pour plusieurs autres candidats, la quête des parrainages a été âpre. Reconnaissant qu'il lui manquait 40 parrainages à 24 heures de la clôture, Corinne Lepage (Cap21) a lancé jeudi un "appel aux 40: les quarante maires, démocrates et républicains, qui vont (la) parrainer et rendre (sa) candidature possible". Jean-Marc Governatori (Alliance écologiste indépendante), avec 433 signatures, a tenu une réunion de dernière minute jeudi soir à Lyon pour arracher de nouveaux parrainages.

- Ils ont jeté l'éponge.

Carl Lang, représentant l'Union de la droite nationale (UDN) qui fédère plusieurs mouvements d'extrême droite, a jeté l'éponge vendredi matin: "sans financement public, sans l'argent des banques et dans un silence médiatique absolu et délibéré, la candidature d'Union de la Droite Nationale que j'ai portée a recueilli 447 parrainages de maires et d'élus, ce qui, dans un tel contexte est un véritable exploit", écrit cet ancien responsable du FN dans un communiqué. La veille, c'est l'ancien Premier ministre Dominique de Villepin qui avait admis qu'il ne disposerait pas, "sauf miracle", des 500 parrainages". "Je serais donc empêché de participer à l'élection présidentielle", a-t-il déclaré dans le 20 heures de France 2, refusant à se prononcer en faveur d'un autre candidat.

Pour le président du Conseil constitutionnel, Jean-Louis Debré, l'annonce de la liste définitive des candidats lundi à 17h30, après d'ultimes vérifications ce week-end, "sera un moment solennel" puisqu'"on sera entré dans la campagne officielle, avec tous les candidats en présence, et égalité de parole entre eux". Pour chaque candidat validé, le Conseil constitutionnel publiera dans les jours qui suivront au Journal officiel une liste de 500 noms d'élus tirés au sort parmi ceux qui leur auront apporté leur signature.