Jamel Administrateur
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| Sujet: Syrie : battus à Baba Amr, les insurgés refusent de désarmer Sam 3 Mar - 9:38 | |
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Syrie : battus à Baba Amr, les insurgés refusent de désarmer
Mis à jour le 03/03/2012 à 10:03 | publié le 02/03/2012 à 22:43 Vendredi, des milliers de personnes sont à nouveau descendues dans la rue, notamment ici près d'Idlib. Après 26 jours de bombardements, le quartier rebelle de Homs est ratissé par l'armée à la recherche des derniers combattants de l'Armée syrienne libre. C'est une douloureuse défaite pour l'opposition syrienne. Baba Amr, le «cœur» symbolique de la révolution syrienne, est désormais sous le contrôle des forces pro-Assad. Après 26 jours de bombardements sans relâche, suivis d'un assaut final par voie terrestre, le quartier rebelle de Homs, au centre du pays, revêt selon ses habitants de tristes airs de Srebrenica. «Certaines rues sont méconnaissables. Des familles entières sont ensevelies sous les décombres des maisons. Et depuis qu'ils sont entrés en ville, les tanks de l'armée syrienne se mettent à tout raser, même les carcasses de voitures…», raconte, par Skype, cet ingénieur de Baba Amr qui se fait appeler «Abu Omar», depuis une bourgade située à la sortie de Homs, où il vient de trouver refuge. Vendredi, alors que les médias officiels annonçaient, tambours battants, la reprise du contrôle de ce quartier anti-régime, «débarrassé de ses éléments terroristes», l'armée et les services de renseignements poursuivaient leur ratissage de Baba Amr à la recherche des derniers combattants de l'Armée syrienne libre. «Les forces du régime ont, dès 8 heures du matin, procédé à l'arrestation de tous les hommes âgés de plus de 14 ans, avant de les embarquer au centre commercial public transformé en centre de détention», confie «Heba», une activiste de Homs, résidente du quartier voisin de Bab Sibaa, qui affirme, sur la base de différents témoignages recueillis sur place, «qu'au moins 10 des jeunes hommes arrêtés ont été exécutés». Ces informations, bien qu'invérifiables, vont dans le même sens que l'inquiétude formulée par l'Observatoire syrien des droits de l'homme, basé en Grande-Bretagne. Ce dernier appelle le CICR - parvenu, vendredi, à Homs mais empêché de pénétrer à Baba Amr - à «visiter au plus vite le centre commercial». Exécutions sommaires«Heba» fait partie de ces nombreux bénévoles qui s'efforcent, depuis le début du siège de Baba Amr, de documenter minutieusement les exactions du régime de Bachar el-Assad -responsable, selon l'ONU, de la mort de plus de 7 500 victimes à travers le pays. Jeudi, elle fut l'une des premières personnes à alerter la presse internationale sur l'exécution sommaire d'une dizaine d'hommes qui tentaient de s'échapper du quartier des insoumis. «Ce n'est qu'un exemple parmi tant d'autres des “crimes contre l'humanité” du régime qui ont été commis à Baba Amr. À ce jour, il est impossible d'établir un bilan précis du nombre de victimes. Mais tout le monde s'accorde à dire qu'il s'agit d'un vrai massacre», s'insurge-t-elle. Pour l'avocat syrien Faisal Badr, cet acharnement contre Homs, et Baba Amr en particulier, n'est pas sans rappeler la répression de la révolte de Hama, commanditée par Hafez el-Assad en 1982. À l'époque, les bombardements détruisirent un tiers de la ville et tuèrent entre 10.000 et 40.000 personnes. «Comme son père l'avait fait avec Hama, Bachar el-Assad a choisi de faire de Homs un exemple fort dans l'objectif d'affaiblir l'opposition et de faire taire les autres villes rebelles», remarque, depuis Damas, ce juriste et fervent défenseur des droits de l'homme contacté par téléphone. Mais c'est une stratégie qui s'avère, selon lui, contre-productive. « Le peuple syrien ne se taira pas. Il n'acceptera jamais un retour en arrière. Plus il sera réprimé, plus il cherchera à défendre ses droits!», prévient-il. Et de faire référence à tous ces protestataires qui continuent à défier, chaque vendredi, les balles des forces pro-Assad. Vendredi, en ce jour de grande manifestation hebdomadaire, des milliers de personnes sont à nouveau descendues dans la rue, notamment à Damas, dans les quartiers de Midan et Barzé, et Alep, deuxième ville du pays, et ce malgré les tirs mortels de l'armée. «Assad, ne te fais pas d'illusions, en Syrie il y a mille et un Baba Amr!», «Bientôt, on reviendra plus forts», préviennent plusieurs banderoles, portées à bout de bras par des opposants et dont les images circulent sur la blogosphère. Signe d'une opposition écrasée par le pouvoir, mais qui refuse de baisser les bras, la journée de vendredi a été baptisée «le Vendredi de l'armement de l'Armée syrienne libre… pour défendre nos familles». La veille, le Conseil national syrien avait annoncé la création d'un «bureau militaire» chargé d'organiser et de coordonner la rébellion armée sous un commandement unifié. «Le 15 mars 2011, la révolte syrienne est partie d'une mobilisation pacifique. Un an plus tard, la violence du régime est telle que les opposants n'ont plus d'autre choix que de se battre avec les armes», remarque Faisal Badr. | |
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