Lutte antiterroriste : Alger abrite une rencontre internationale

LUTTE ANTITERRORISTE :

Alger abrite une rencontre internationale

Dimanche 13 Novembre 2011

Par Kamel LAKHDAR-CHAOUCHE



Regroupant des pays africains et occidentaux, cette rencontre se déroulera les 16 et 17 novembre prochains.

Après avoir été durant les années 1960 La Mecque des mouvements de libération, Alger devient désormais la plaque tournante des pays en guerre contre le terrorisme. Des rencontres d'ordre régional et international ont été organisées à Alger, alors que d'autres sont à venir. Ainsi, l'Algérie abritera les 16 et 17 novembre prochains la première réunion du groupe de travail sur le renforcement des capacités de lutte antiterroriste dans la région du Sahel.

«L'Algérie s'apprête à abriter, en sa qualité de coprésidente, avec le Canada du groupe de travail sur le renforcement des capacités de lutte antiterroriste dans la région du Sahel, la première réunion du groupe les 16 et 17 novembre prochains», a déclaré Kamel Rezzag-Bara, conseiller auprès du président de la République lors d'une allocution prononcée à l'occasion de la 5e Réunion des Points focaux du Centre africain d'études et de recherche sur le terrorisme (Caert). Kamel Rezzag-Bara, qui est aussi coordinateur du groupe interministériel chargé de l'action extérieure dans le domaine de la lutte contre le terrorisme, a souligné également que «cette réunion connaîtra une participation africaine active». Dans le même contexte, le conseiller à la Présidence de la République mettra en exergue le fait que l'Algérie s'emploie présentement à renforcer une dynamique sous-régionale mise en oeuvre dans le cadre du Comité d'état-major opérationnel conjoint (Cemoc). L'objectif de cette dynamique est d'empêcher, a-t-il expliqué, toute tentative de sanctuarisation des groupes terroristes dans le Sahel africain et prévenir les prises d'otages. A ce sujet, il est à signaler que la 6e Commission de l'ONU, chargée des questions juridiques internationales, a adopté vendredi dernier une résolution recommandant notamment à l'Assemblée générale des Nations unies de mettre en place un groupe de travail chargé de finaliser le projet de Convention générale sur le terrorisme international. Ce texte recommande de créer, lors de la 67e session de l'Assemblée générale qui a débuté en septembre 2012, un groupe de travail chargé d'établir la version finale du projet de Convention générale sur le terrorisme international. A l'issue de ses travaux, la 6e Commission a également recommandé dans son projet de résolution, qui sera soumis au vote à l'Assemblée générale de l'ONU, que «les Etats doivent s'abstenir de financer, d'encourager ou de soutenir les activités terroristes». Cette résolution est, pour rappel, défendue bec et ongles par l'Algérie en particulier à la suite des colossales rançons amassées par les groupes terroristes d'Aqmi(Al Qaîda au Maghreb islamique), activant au Sahel. D'où, le Conseiller à la Présidence Rezzag-Bara a soutenu, de façon catégorique, que les efforts déployés, aujourd'hui, par l'Algérie visent la consolidation des conditions de la stabilité, de sécurité et de développement dans la région. En effet, selon les résolutions de la Conférence internationale sur le développement et la lutte contre le terrorisme tenue à Alger les 7 et 8 septembre dernier, «le développement et la lutte contre le terrorisme sont deux voies principales conduisant, à coup sûr, à l'éradication du terrorisme et le trafic, sous toutes ses formes, au Sahel». Deux principes qui ont été également plaidés par Alger à Washington, le 21 septembre dernier, lors du Forum global de lutte antiterroriste qui a eu lieu à New York en présence de la secrétaire d'Etat américaine, Mme Hillary Clinton, au cours duquel l'Algérie mettra son expérience à la disposition des intervenants dans la lutte antiterroriste. Dans le même ordre d'idées, une rencontre a été organisée le 7 du mois en cours, entre les Etats-Unis et les pays du champ (Algérie-Mali-Mauritanie-Niger) à Washington. Cette rencontre est d'ailleurs considérée par les pays concernés comme «une étape qualitative dans la mise en place du partenariat tel que conçu à la Conférence d'Alger sur la lutte contre le terrorisme». Sur ce chapitre, le ministre délégué aux Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel, a souligné que l'Algérie s'honore de co-présider avec le Canada, le groupe de travail chargé du renforcement des capacités de lutte contre le terrorisme au Sahel, faisant partie de 5 autres groupes de travail thématiques et régionaux créés dans le cadre du forum. Et de soutenir enfin que le lancement officiel du Global Counterterrorism Forum (Gctf) «pose un acte significatif et un jalon important dans l'architecture mondiale de la lutte contre le terrorisme que nous voulons tous, complète, cohérente et efficace».