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 Décès du général Mohamed Lamari

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Jamel
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MessageSujet: Décès du général Mohamed Lamari   Décès du général Mohamed Lamari Icon_minitimeLun 13 Fév - 19:24

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Algérie : Décès du général Mohamed Lamari

Lundi le 13.02.12 | 11h22

Décès du général Mohamed Lamari General-lamari-01_864498_465x348

Le Général de corps d'armée, à la retraite, Mohamed Lamari, est décédé lundi à l'âge de 73 ans à l'hôpital Mohamed-Ziouchi de Tolga, wilaya de Biskra

Le général à la retraite, ancien chef d’état major de l’armée national serait décédé, selon de premières informations par arrêt cardiaque.

Le défunt avait été évacué en urgence dans cet établissement depuis son domicile situé à Bordj Ben Azzouz (40 km au sud-ouest de la wilaya de Biskra), selon son frère Khaled, rapporte l'APS.

Né le 7 juin 1939 à Alger, dans une famille originaire de Biskra, dans le Sud-Est algérien, Mohamed Lamari avait été formé dans la cavalerie à l’Ecole de guerre de Saumur en France.

Il rejoint l’Armée de libération nationale (ALN) en 1961. Il suit plus tard une formation d’artilleur à l’Académie militaire de Frounze (ex-URSS), puis d’officier d’état-major à l’Ecole de guerre de Paris.

Après avoir commandé l’état-major de région (1970-1976), il travailla dans le bureau des opérations de l’état-major jusqu’en 1988. Il rejoint par la suite le commandement de la 5e Région militaire jusqu’en 1989. Il sera nommé commandant des forces terrestres.

Il a été chargé en 1992 par le président Boudiaf de la création d’une «task-force» antiterroriste de 15 000 hommes. En juillet 1993, il est nommé chef d'état-major de l’armée nationale populaire, avant de se faire ejecter de ce poste par le président Bouteflika, après sa réelection en 2004.

Le Général de corps d'armée en retraite devrait être inhumé à Alger.

Mina Adel
© El Watan
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MessageSujet: Un éradicateur, opposant à Bouteflika, s'en va   Décès du général Mohamed Lamari Icon_minitimeLun 13 Fév - 20:28

Décès du général Mohamed Lamari Logo_tsa

Lundi 13 Février 2012

Décès du général Mohamed Lamari

Un éradicateur, opposant à Bouteflika, s’en va

Merouane Mokdad

Décès du général Mohamed Lamari Mohamed Lamari-

Le général de corps d’armée Mohamed Lamari avait le grade le plus élevé de l’armée algérienne. Formé à la cavalerie à l’École de guerre de Saumur (France), Mohamed Lamari a rejoint l’Armée de libération nationale (ALN) en 1961 à l’âge de 22 ans. Après l’indépendance de l’Algérie, il a poursuivi sa formation à l’Académie militaire de Frounzé en ex‑URSS (une école fondée en 1924) et à l’École de guerre de Paris. Il a mis en pratique les théories d’état‑major en travaillant au bureau des opérations au ministère de la Défense nationale (MDN) de 1976 à 1988. De 1970 à 1976, il a commandé l’état‑major dans les régions militaires.


Militant en faveur d’une armée professionnelle, il était hostile à la suppression du service national. Mohamed Lamari était favorable à un rapprochement poussé avec l’armée américaine et avec l’Organisation transatlantique nord (OTAN). Il a été l’un des promoteurs du Dialogue méditerranée (DM) avec l’OTAN et de la multiplication des programmes de formation opérationnels avec cette organisation.

Dans les années quatre‑vingt‑dix, il était presque le véritable ministre de la Défense nationale. Mais en août 2004, il met brusquement fin à sa carrière en démissionnant de son poste de chef d’état‑major de l’Armée nationale populaire (ANP). Son départ s’est fait sans grand bruit. La presse n’avait curieusement pas donné grande importance à cette démission, née d’un grave différend politique avec d’autres dirigeants, même si deux ans auparavant, il avait déjà exprimé son intention de partir.

Décès du général Mohamed Lamari -Mohamed Lamari-
Le général Mohamed Lamari

Hostile à la candidature de Bouteflika

« J'ai eu à dire que c'est mon dernier poste. Je n'ai aucune prétention, cela suffit. Dans une semaine, un mois, trois ans, seul Dieu le sait. Barakat. Il y a le phénomène d'usure. Je veux rester avec mes enfants et petits‑enfants. Depuis 1992, c'est un rythme de 7 jours sur 7, tout au long de l'année. Maintenant, ce rythme s'est apaisé. Mais dans la vie, un responsable doit passer la main et permettre à quelqu'un d'autre d'apporter sa pierre à l'édifice », avait‑t‑il déclaré.

Mohamed Lamari avait accepté à contre‑cœur l’appui par ses pairs de la candidature d’Abdelaziz Bouteflika, ancien ministre des Affaires étrangères, à la magistrature suprême, après le retrait des six autres candidats de l’élection présidentielle. Le deal d’un seul mandat pour Bouteflika était faux. À l’origine, il a été dit à Lamari et à d’autres généraux non convaincus par la capacité politique de Bouteflika de faire sortir la guerre du cycle de violence, à l’image de Khaled Nezzar, que l’ancien ministre de Boumediene devait appliquer ce que le général Liamine Zeroual avait refusé de faire : un pardon généralisé aux terroristes sous plusieurs formes juridiques.

Zeroual avait démissionné de son poste de président de la République pour signifier sa désapprobation de la politique dite de « la réconciliation nationale ». Comme lui, Mohamed Lamari, qui avait activement participé à l’arrêt du processus électoral en janvier 1992, était hostile à tout ce qui peut s’apparenter à une faiblesse de l’État devant les islamistes armés. L’homme symbolisait la fermeté de l’État face aux groupes armés : il avait pris la direction d’un groupe opérationnel, à l’arrivée de Mohamed Boudiaf, pour contrer l’action terroriste alors en développement. Il devait préparer le terrain aux opérations de l’armée et des services de renseignements contre les groupes armés.

Lorsque le nom de Bouteflika avait commencé à circuler en 1994, à la faveur de la Conférence sur la concorde nationale, Lamari occupait déjà le poste de chef d’état‑major, désigné par Liamine Zeroual, dont il était proche. Un an auparavant, Lamari était conseiller du général Khaled Nezzar, ministre de la Défense. Entre 1989 et 1992, Mohamed Lamari a commandé les forces terrestres après avoir dirigé la Cinquième région militaire (5e RM) basée à Constantine.

La sortie médiatique du général

Discret durant les années quatre‑vingt‑dix, il fait une surprenante sortie publique en juillet 2002. Il a invité les journalistes à une conférence de presse à l’Académie militaire interarmes de Cherchell (Amia) pour dire tout ce qu’il pensait des questions politiques et sécuritaires. C’était le début de "la guerre" avec Bouteflika et son entourage. Lamari a dès le début de son intervention souligné « le caractère républicain » de l’armée. Manière de s’opposer à « l’alternative islamiste » qu’on prête au locataire d’El Mouradia.

« Le mal que notre pays a rencontré, c’est l’ANP. Même la catastrophe de Bab El Oued [novembre 2001, NDLR], c’est l’ANP. Si ces accusations viennent de l’étranger, de milieux hostiles, qu’elles soient les bienvenues. Mais, cela vient des Algériens eux‑mêmes qui, par méconnaissance, par intérêt ou par calcul politicien mettent tout sur le dos de l’armée. Pour être connu, il faut insulter les généraux et l’armée. Nous avons été traités de voleurs, de tueurs et il ne manquait plus que de dire que l’ANP a été importée », a dit le général Lamari devant les journalistes. Le message était clairement adressé au président de la République qui, dès son arrivée au Palais d’El Mouradia, avait soutenu qu’il ne voulait pas être « un trois quarts » de président exprimant une certaine volonté de suprématie sur les décideurs militaires.

« Le Président de la République est constitutionnellement ministre de la Défense et Chef suprême des forces armées, il a le pouvoir constitutionnel de nommer un ministre de la Défense. Je n'ai pas à m'ingérer dans les décisions présidentielles. Nous le consultons, comme par exemple à la veille du 5 juillet [2002, NDLR], nous lui avons soumis une liste d'officiers à promouvoir et il est maître de la décision. Nous avons traité avec le président Zeroual un peu plus, c'est un militaire, d'ailleurs on l'appelait le général Zeroual. Nous avons ouvert une brèche en 1992, nous l'avons fermée en 1999. L'ANP ne s'occupe que de ses missions constitutionnelles. Je m'inscris en faux contre tout le reste », a ajouté Lamari.

L’évocation de Liamine Zeroual n’était pas superflue dans cette déclaration. « Pour les réformes économiques et autres, l'institution militaire est la dernière à être informée. Nous ne participons ni au Conseil des ministres ni au Conseil du gouvernement. Devant vous, je le dis, j'ai travaillé avec plusieurs Chefs du gouvernement, avec des dizaines de ministres, en tout cas depuis 1992. Si jamais quelqu'un a été forcé par le commandement de l'armée à prendre une décision, je serai reconnaissant qu'il le dise », a‑t‑il indiqué.

Lamari a défendu dans la même conférence de presse l’idée de la désignation d’un ministre de la Défense non militaire et que l’ANP ne se mêle plus de politique. « Un civil comme ministre de la Défense ? Je pose une seule condition, qu'il soit Algérien. Ce que les gens ignorent, c'est que les attributions du ministre de la Défense sont très claires et que les missions du chef d'état‑major sont très claires », a‑t‑il dit.

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MessageSujet: L'homme de la lutte antiterroriste   Décès du général Mohamed Lamari Icon_minitimeMar 14 Fév - 12:16

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DÉCÈS DU GÉNÉRAL DE CORPS D'ARMÉE MOHAMED LAMARI

L'homme de la lutte antiterroriste

Mardi 14 Fevrier 2012Par Kamel LAKHDAR-CHAOUCHE

Décès du général Mohamed Lamari P20120214-08
Grâce à lui des centaines de jeunes officiers de l'ANP s'ouvrent sur le monde et intègrent les académies militaires occidentales
Il a fait jouer à l'armée un rôle important dans le maintien de l'ordre et l'instauration de la sécurité alors que l'Algérie menait une lutte implacable contre le terrorisme.

Le général de corps d'armée, à la retraite, Mohamed Lamari, est décédé hier à l'âge de 73 ans à l'hôpital Mohamed-Ziouchi de Tolga, dans la wilaya de Biskra.


Le défunt avait été évacué en urgence vers cet établissement depuis son domicile, situé à Bordj Ben Azzouz, selon son frère Khaled, affirmant également qu'il devrait être inhumé à Alger. Né le 7 juin 1939 à Alger, dans une famille originaire de Biskra, Mohamed Lamari avait été formé dans la cavalerie à l'Ecole de guerre de Saumur en France.

En 1960, il déserte pour rejoindre les rangs de l'Armée de libération nationale (ALN), stationnée au Maroc. Après l'Indépendance, il a eu un parcours des plus riches au sein de l'institution militaire, jalonné par d'importants postes de responsabilité au sein du ministère de la Défense nationale (MDN). Ainsi, il a suivi une formation d'artilleur à l'Académie militaire de Frounze (ex-Urss), puis d'officier d'état-major à l'Ecole de guerre de Paris.

Avant d'atteindre les plus hauts sommets au sein de la hiérarchie militaire, le défunt était chef d'état-major de région militaire de 1970 à 1976, commandant de brigade mécanisée jusqu'en 1980, chef de département des opérations de l'état-major de l'ANP jusqu'en 1988, Commandant de la 5e Région militaire (Constantine) jusqu'en 1988. Résolument engagé dans la lutte antiterroriste, il a fait jouer à l'armée un rôle important dans le maintien de l'ordre et l'instauration de la sécurité alors que l'Algérie menait une lutte implacable contre le terrorisme. C'est dire que littéralement, feu Mohamed Lamari a sauvé l'Algérie du terrorisme islamiste en créant le Centre de commandement de la lutte antiterroriste (Ccla) en 1992. Cette structure coordonnera par conséquent l'action de 15.000 hommes chargés de la lutte contre le péril islamiste. Cette structure était composée d'unités des «forces spéciales» de l'ANP et d'éléments du DRS. Au début, le Ccla regroupait trois régiments de parachutistes (le 4e et le 18e RAP, le 12e RPC), un bataillon de police militaire (le 90e BPM) et un régiment de reconnaissance (le 25e RR).

Des éléments du Groupement d'intervention rapide de la gendarmerie (GIR) et de la Dcsa étaient également mobilisés pour encadrer les opérations de ratissage effectuées par ces «hommes de l'ombre».

Le Ccla était initialement placé sous la direction du général-major Mohamed Lamari, assisté notamment des colonels Brahim Fodhil Chérif, Amar Belkacemi et Hamana (après la nomination de Mohamed Lamari à la tête de l'état-major de l'ANP en juillet 1993, la direction du Ccla sera confiée ensuite au général Saïd Bey, nommé en mai 1994 à la tête de la 1re Région militaire.)

Ainsi, Mohamed Lamari, qui a mené la lutte antiterroriste contre les hordes barbares du GIA, de l'AIS et des autres groupuscules terroristes avec une main de fer et un mental à toute épreuve, a également insisté sur la «neutralité de l'armée» et avait veillé à l'aboutissement du processus de la professionnalisation du secteur de la Défense nationale.

Mieux encore, Mohammed Lamari était l'architecte du rapprochement de l'Algérie avec les USA et l'acquisition, parfois en plein embargo, d'équipements très militaires de haute qualité. Mohamed Lamari a même fait savoir lors d'une de ses sorties médiatiques que les pays occidentaux avaient unanimement décidé d'imposer à l'Algérie un embargo qui ne disait pas son nom. D'où, avait-il ironisé, que ses pays refusaient même de fournir de simples cartouches à l'Armée nationale populaire. Soulignons par ailleurs, que grâce à lui des centaines de jeunes officiers de l'ANP s'ouvrent sur le monde et intègrent les académies militaires occidentales et les meilleures écoles spécialisées. C'est dire qu'il était celui qui a su insuffler aux jeunes officiers la motivation de la mise à niveau de l'armée et la sortie progressive de la «doctrine soviétique».

En juillet 1993, Mohamed Lamari avait pris en charge la direction de l'Etat-major de l'Armée nationale populaire (ANP) et promu ensuite principal chef de l'institution militaire, grâce à une promotion accordée par l'ex- président de la République, M.Liamine Zeroual qui, à l'époque, était responsable du département de la Défense nationale. En août 2004, feu Mohamed Lamari avait présenté sa démission au Président Abdelaziz Bouteflika.
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MessageSujet: Re: Décès du général Mohamed Lamari   Décès du général Mohamed Lamari Icon_minitimeMar 14 Fév - 12:31

Salam,

Un grand homme d'Etat s'en est allé hier ! Mon Général, vous étiez un homme jusqu'au bout, vous êtes parti,
mais sachez que moi personnellement, je garderai toujours de vous et de vos collègues cette belle image de courage et de nationalisme,
vous avez beaucoup fait pour notre pays, vous avez fait en sorte que l'Algérie reste debout. Merci beaucoup.
À ceux qui braient vous avez donné une seule réponse : vous êtes mort à Biskra et non à Doha, à Paris ou à Berne !!!
Que seulement les gens comprennent, que seulement les gens soient perspicaces et fassent attention à la désinformation, à la manipulation,
des nôtres ou des autres. Mr Lamari, vous, vous êtes mort maintenant, mais vos idées restent, je me rappelle vous avoir vu à la Télé en 2002
quand vous aviez dit " le terrorisme est vaincu mais l'intégrisme reste intact, et ce à cause, entre autre, de l'école " Qui dit mieux ? On dirait entendre Matoub !
Merci encore une autre fois Mon général, je prierai pour vous et les vôtres qui vont souffrir de votre absence !
Je vous souhaite ce que vous vous souhaitiez ! Adieu et Reposez en Paix, dans la Paix éternelle !

Dans la tristesse et la peine,

JAMEL



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Salam,

À la suite de cette perte cruelle, la mort de Feu le général Mohamed LAMARI " Que Dieu ait son âme ",

j'adresse toutes mes condoléances attristées à l'adresse de sa famille.

Décès du général Mohamed Lamari Allah_09-6492f5

" Reposez en Paix, Cher Général Mohamed LAMARI, et qu'Allah, Le Miséricordieux, vous accueille en son Vaste Paradis ! "

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" À Dieu, nous appartenons et à Lui, nous retournons ! "

Avec toute ma sympathie,

JAMEL
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MessageSujet: Funérailles de Mohamed Lamari : Une foule impressionnante pour les adieux au général   Décès du général Mohamed Lamari Icon_minitimeMer 15 Fév - 13:28

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Actualités : FUNÉRAILLES DE MOHAMED LAMARI

Une foule impressionnante pour les adieux au général

Décès du général Mohamed Lamari G-n-ral-lamari-mohamed-ph-43-319a1e9

Le général de corps d’armée Mohamed Lamari a été inhumé, hier mardi, au cimetière de Ben Aknoun à Alger et a eu droit à des funérailles dignes du grand parcours qui était le sien, tant dans la hiérarchie militaire qu’eu égard à son rôle déterminant dans la sauvegarde de l’Etat et de la République algériens.

Kamel Amarni - Alger (Le Soir) -


Sa brillante carrière militaire, Lamari l’avait entamée au sein de l’ALN, d’abord avant de finir, au bout d’un parcours plein, au poste très névralgique de chef d’étatmajor de l’Armée populaire nationale qu’il occupera de 1993 à 2004. Autant dire, durant la période la plus difficile, la plus incertaine qu’a eu à traverser l’Algérie indépendante. Pour l’un des plus proches collaborateurs du ministre de la Défense, le général Khaled Nezzar, Mohamed Lamari était l’un des artisans de l’arrêt du processus électoral. Nezzar, qui préparait sa retraite pour 1994, le choisira à la tête de l’état-major de l’ANP.

Comme le dira Nezzar lui-même dans ses mémoires, Mohamed Lamari avait le profil qu’il fallait pour la fonction. Un profil qu’il fallait pour, d’abord, éviter l’éclatement de l’armée et pour, ensuite, permettre à celle-ci d’affronter la situation catastrophique que le FIS et ses troupes sanguinaires imposaient au pays. L’homme accomplira admirablement sa mission. C’est durant son ère que l’ANP allait se doter d’un état-major digne de ce nom, moderne, unifié et surtout opérationnel. Le chef d’état-major chapeautera directement la lutte antiterroriste durant une période où l’Algérie, économiquement à genoux, était mortellement isolée sur la scène internationale.

Alors que les groupes armés du FIS étaient soutenus sur tous les plans par de nombreuses puissances, régionales et occidentales, des pays comme la France de Mitterrand décrétaient un embargo total sur les ventes d’armes pour l’Algérie. Beaucoup, il est vrai, tablaient à l’époque sur une imminente arrivée des islamistes au pouvoir à Alger. La CIA pronostiquait même, fin 1994 au maximum. N’empêche, l’ANP réussira à renverser la vapeur et mènera une lutte implacable contre les groupes terroristes qu’elle décimera successivement. En 1999 déjà, leurs capacités de nuisance étaient réduites à des proportions insignifiantes. Et malgré quelques abjectes attentats sporadiques, l’islamisme armé n’était plus en mesure de menacer la pérennité de l’Etat algérien. Mais cette victoire militaire ne sera pas, malheureusement, accompagnée d’une entreprise politique à même d’en finir définitivement avec le péril intégriste.

Une faillite des politiques que le général Mohamed Lamari dénoncera publiquement en juin 2002. A deux reprises, lors d’un entretien paru au Soir d’Algérie, puis lors d’une conférence de presse qu’il animera à Cherchell, il lancera ce véritable cri d’alarme : «Aujourd’hui, le terrorisme est vaincu mais l’intégrisme est toujours là.» Douze années plus tôt, il lançait le même avertissement à travers un rapport confidentiel conjointement rédigé avec les généraux Mohamed Touati et Abdelmadjid Taghrit. Un rapport qui prévoyait d’une manière extraordinaire tout ce qui allait s’ensuivre et qui, en même temps, proposait tout un plan à même de permettre, s’il avait été appliqué, à l’Algérie d’être la première démocratie dans le monde arabe.

Remis par Nezzar au président Chadli, ce rapport sera tout simplement ignoré sur proposition de Hamrouche et Mehri. C’est dire, en tout cas, que Mohamed Lamari que ce militaire «pur et dur», image que ses adversaires islamistes et leurs alliés du «qui-tue- qui ?» persistent encore à lui coller. C’est d’ailleurs pour ces mêmes convictions que le tout puissant chef d’état-major qu’il était démissionnera de son poste au lendemain de la présidentielle d’avril 2004.

Hier, au cimetière de Ben Aknoun, et malgré un froid polaire, il y avait, pour les derniers adieux à cette illustre personnalité nationale, tout ce que l’Algérie compte comme élite politique et militaire. Ou presque. Si l’absence des anciens chefs d’Etat était remarquée, il y avait par contre toutes les autorités nationales : Bensalah, Ziari, Ouyahia, Bessaïeh, tous les membres du gouvernement, le chef d’état-major Gaïd Salah, l’ensemble des responsables des services de renseignement, à leur tête le général de corps d’armée, Mohamed Médiene dit Toufik, des cadres de la présidence comme le général major Mohamed Touati, Saïd Bouteflika, Mohamed Guendil, et Mohamed Ali Boughazi, d’anciens généraux comme Nezzar, Djouadi, Benmeaalem, etc, d’anciens chefs de gouvernement comme Réda Malek, Hamrouche et Sifi, l’ancien président de l’APN, Karim Younès, de nombreux anciens ministres comme Hamid Lounaouci et Noureddine Bahbouh, une multitude de chefs de partis et d’innombrables autres personnalités nationales.

Mais il n’y avait pas que ceux-là. L’accès à l’intérieur du cimetière déjà plein comme un œuf étant interdit aux simples citoyens et même à la presse, une foule immense était à l’extérieur. Elle était composée de certains proches du défunt, de ses voisins, de citoyens anonymes et même de ses proches ou amis d’enfance. Deux septuagénaires amis du défunt, visiblement émus, commentaient l’événement : «Tu as vu ? dira l’un d’eux. Même les simples citoyens sont venus.» Et à l’autre de lui répondre : «Oui, avec le temps, les Algériens ont fini par comprendre ce qu’il valait.» C’est là le meilleur des hommages pour le défunt.

K. A.


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RÉACTIONS

L'Algérie perd un «patriote sincère» et un «nationaliste convaincu»

L'Algérie perd avec le décès du général de corps d’armée, à la retraite, Mohamed Lamari, un «patriote sincère » et un «nationaliste convaincu», ont témoigné mardi à Alger des personnalités politiques et militaires ayant côtoyé le défunt.

Le président de l'Association des anciens du Ministère de l'armement et des liaisons générales (MALG), M. Daho Ould Kablia, a déclaré à l'APS que l'Algérie vient de perdre, avec le décès de Lamari, un «patriote sincère» et un «nationaliste convaincu», ajoutant que le défunt était un homme «doté d'une grande qualification, un intellectuel et un organisateur avéré». «Au niveau de l'armée, il avait réalisé de très grandes œuvres dans la lutte contre le terrorisme (...) et il a marqué de son empreinte une bonne génération d'officiers de l'Armée nationale populaire (ANP)», a-t-il encore relevé, lors des obsèques du défunt.

Pour sa part, M. Khaled Nezzar, ancien ministre de la Défense et ancien membre du Haut Comité d'Etat, a indiqué que le défunt était connu pour son dévouement dans son travail au niveau de tous les postes de responsabilité qu'il a eus à assumer au sein de l'institution militaire, mettant en exergue son rôle dans la lutte contre le terrorisme et dans la restauration de la paix et de la sécurité dans le pays. «C'était un enfant de l'Algérie qui avait assumé son rôle en tant qu'Algérien», a-t-il abondé dans le même sens.

De son côté, l'ancien chef du gouvernement, M. Mokdad Sifi, a rappelé que le défunt Mohamed Lamari «avait été au-devant de la scène à un moment crucial de l'histoire du pays et avait participé (...) à préserver l'Etat algérien de l'effondrement», au moment où il menait une lutte implacable contre le terrorisme. «J'ai eu le plaisir et l'occasion de travailler avec lui dans un comité restreint de sécurité pour la protection de la population et des biens publics et privés. On se réunissait chaque semaine pour mettre en place de nouveaux dispositifs qui ont été à l'origine de la création de la garde communale et autres dispositifs civils», se souvient M. Sifi qui a souligné que «c'est grâce à des hommes comme lui que l'Algérie est restée debout».

Le général-major en retraite, Abdelhamid Djouadi, ami proche du défunt, a indiqué que Mohamed Lamari était un homme «très appliqué, intelligent, rationnel et plein de sagesse». «Il était un grand patriote ayant donné à l'Algérie le meilleur de lui-même et qui s'opposait à toute forme d'extrémisme», a-t-il poursuivi.
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MessageSujet: Il a été inhumé hier à Ben Aknoun : Mohamed lamari, une référence pour l'ANP   Décès du général Mohamed Lamari Icon_minitimeMer 15 Fév - 16:00

Décès du général Mohamed Lamari Logo-l-expression-n-3-294805f

IL A ÉTÉ INHUMÉ HIER À BEN AKNOUN :

Mohamed Lamari, une référence pour l'ANP

Mercredi 15 Fevrier 2012

Par Kamel LAKHDAR-CHAOUCHE


Décès du général Mohamed Lamari P20120215-15
L'ancien général de corps d'armée de l'Armée nationale populaire a été inhumé hier au cimetière de Ben Aknoun en présence d'une foule nombreuse
La quasi-totalité des personnalités qui occupent les postes-clés au sein du pouvoir se sont donné rendez-vous hier pour rendre un dernier hommage au défunt.

Décédé lundi dernier suite à un arrêt cardiaque à l'hôpital Mohamed-Ziouchi de Tolga, dans la wilaya de Biskra, l'ancien général de corps d'armée de l'Armée nationale populaire a été inhumé hier au cimetière de Ben Aknoun à Alger. La cérémonie s'est déroulée en présence d'une foule nombreuse composée de ses compagnons d'armes, de ministres, de personnalités nationales et du monde médiatique.


Ayant appris la nouvelle du décès du général par voie de presse, de petits groupes se sont formés dans les allées du cimetière à partir de 10 heures du matin. De nombreux officiers supérieurs à la retraite et en fonction sont venus lui rendre un dernier hommage. Le triste événement a donné lieu à de multiples retrouvailles. Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Daho Ould Kablia, le chef d'Etat-major de l'Armée nationale populaire, le général-major Ahmed Gaïd Salah, le ministre délégué à la Défense nationale. C'est dire que la quasi-totalité des personnalités qui occupent les postes-clés au sein du pouvoir se sont donné rendez-vous hier au cimetière de Ben Aknoun. A l'arrivée de la dépouille du défunt, vers 14 h, tout ce monde s'est rassemblé sur l'esplanade centrale afin d'écouter l'oraison funèbre. Une oraison lue par un officier supérieur, qui a rappelé longuement la vie de l'ancien général de corps d'armée de l'Armée nationale populaire.

Ainsi, Mohamed Lamari, qui a mené la lutte antiterroriste contre les hordes barbares, à leur tête les Zouabri, les Hattab et les autres groupuscules terroristes, avec une main de fer et un mental à toute épreuve, a demandé en 2001 à ce que tous les «repentis» soient jugés avant de bénéficier des dispositions de la Réconciliation nationale. Intransigeant avec les groupes islamistes, le défunt Mohamed Lamari avait pris en charge la direction de l'Etat-major de l'Armée nationale populaire (ANP), en juillet 1993, et promu ensuite principal chef de l'institution militaire, grâce à une promotion accordée par l'ex- président de la République, Liamine Zeroual qui, à l'époque, était responsable du département de la Défense nationale. Au cours des années 1990, soit durant la tragédie nationale, Lamari a sauvé l'Algérie du terrorisme islamiste en créant le Centre de commandement de la lutte antiterroriste (Ccla) en 1992.
Cette structure coordonnera par conséquent l'action de 15 000 hommes chargés de la lutte contre le péril islamiste. L'architecte de la professionnalisation de l'ANP, Mohamed Lamari a été à l'origine du rapprochement de l'Algérie avec les USA et l'acquisition, parfois en plein embargo, d'équipements militaires de haute qualité.

Il avait même fait savoir lors d'une de ses sorties médiatiques que les pays occidentaux avaient unanimement décidé d'imposer à l'Algérie un embargo qui ne disait pas son nom. D'où, avait-il ironisé, ces pays refusaient même de fournir de simples cartouches à l'Armée nationale populaire.

Soulignons par ailleurs que grâce à lui des centaines de jeunes officiers de l'ANP s'ouvrent sur le monde et intègrent les académies militaires occidentales et les meilleures écoles spécialisées.

C'est dire qu'il était celui qui a su insuffler aux jeunes officiers la motivation de la mise à niveau de l'armée et la sortie progressive de la «doctrine soviétique». Il avait initié à la fin des années 1990 le projet portant sur «la modernisation et la professionnalisation du potentiel de défense nationale». Cela a donc conduit le gouvernement en 2004 à débattre, et pour la première fois, de l'avenir de la grande muette, lors d'une réunion du Conseil des ministre, et se voyait de ce fait, attribuer la tâche de «contribuer à la modernisation et la professionnalisation du potentiel de défense nationale». Un projet vieux de plusieurs années, puisque le sujet avait fait l'objet d'un débat national à la fin des années 1990, avant d'être publiquement évoqué, le 10 février 2000, par le chef de corps d'armée, Mohamed Lamari, qui, s'adressant à un parterre de députés en visite à la base militaire de Béni Merad (Blida), annonçait alors que l'ANP était «au seuil de la professionnalisation». En août 2004, feu Mohamed Lamari avait présenté sa démission au Président Abdelaziz Bouteflika. Aujourd'hui, il n'est certes plus de notre monde, néanmoins, il a laissé son nom inscrit en lettres d'or dans les annales de l'Algérie combattante pour la préservation de la République.
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Décès du général Mohamed Lamari
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