Le Blog-Forum de Jamel
Le Blog-Forum de Jamel
Le Blog-Forum de Jamel
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Le Blog-Forum de Jamel

Air du temps, Libre Expression, Médecine, Culture, Actualités, Politique, Société.
 
AccueilAccueil  PortailPortail  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  Connexion  
-25%
Le deal à ne pas rater :
-25% Samsung Odyssey G9 G95C – Ecran PC Gamer 49″ Incurvé
599 € 799 €
Voir le deal

 

 L'UMP divisée entre europhiles et eurosceptiques

Aller en bas 
AuteurMessage
Petrus.m

Petrus.m


Messages : 1409
Date d'inscription : 26/10/2011
Age : 76
Localisation : Normandie

L'UMP divisée entre europhiles et eurosceptiques Empty
MessageSujet: L'UMP divisée entre europhiles et eurosceptiques   L'UMP divisée entre europhiles et eurosceptiques Icon_minitimeMer 14 Mai - 9:45

Le Monde.fr | 13.05.2014 à 16h57 • Mis à jour le 14.05.2014 à 09h07 | Par Delphine Roucaute
L'UMP divisée entre europhiles et eurosceptiques Kmcas6x
A l'approche des élections européennes du 25 mai, l'UMP s'affiche de plus en plus déchirée entre pro-européens et eurosceptiques.

A l'approche des élections européennes du 25 mai, l'UMP s'affiche de plus en plus déchirée entre pro-européens et eurosceptiques, deux clans qui s'opposent sans trève depuis la ratification du traité de Maastricht en 1992. L'UMP, née de l'alliance d'une UDF au très fort marquage pro-européen et d'un RPR qui a pu être parfois eurocritique, avant d'adopter avec Jacques Chirac une ligne plus europhile, peine à concilier ses deux héritages.

Les tensions se sont cristallisées, dimanche 11 mai, autour d'Henri Guaino, souverainiste avéré et meneur de la ligne eurosceptique au sein du parti. Le député des Yvelines a en effet déclaré qu'il ne voterait pas pour la tête de liste UMP en Ile-de-France aux européennes, Alain Lamassoure, qui, pour lui, « incarne l'Europe dont plus personne ne veut ».

Face à lui, Alain Juppé, représentant de la ligne pro-européenne, l'a invité à rendre sa carte du parti car « quand on est à ce point en désaccord avec son propre parti politique, la dignité la plus élémentaire, c'est d'en tirer les conséquences ».

Pourtant, la ligne du parti n'est pas si claire. La synthèse opérée pour la campagne 2014 se veut « euroréaliste » mais pas « eurobéate ». Un programme tributaire de l'appartenance de l'UMP au Parti populaire européen (PPE), qui dément être fédéraliste, alors que cette idéologie figure dans ses statuts.

Globalement, l'UMP se déclare contre l'élargissement sans fin et l'entrée de la Turquie, contre « une immigration subie », pour « une Europe qui agit ». Autant dire que tous les courants du parti peuvent y trouver leur compte. Le slogan choisit pour la campagne – « Pour la France, agir en Europe » – témoigne d'ailleurs de la volonté d'orienter les forces vers des problématiques nationales, plus qu'européennes.

Qui est europhile, et qui est eurosceptique ? Revue des positions des uns et des autres.

Le bloc pro-européen incarné par Alain Juppé

Malgré les tensions internes, l'UMP reste malgré tout un parti majoritairement pro-européen. Selon un sondage CSA du 9 mai 2014, les sympathisants UMP jugent à plus de 60 % que l'appartenance de la France à l'Union européenne est une bonne chose. En octobre 2011, Christian Jacob, le président du groupe UMP de l'Assemblée nationale, se félicitait même que « l'électorat UMP [soit] le plus proeuropéen et pour la défense de la monnaie unique. Plus, même, que celui du PS ».
L'UMP divisée entre europhiles et eurosceptiques 0
Alain Juppé, le 23 mars à Bordeaux. Alain Juppé, le 23 mars à Bordeaux. | AFP/JEAN-PIERRE MULLER

Alain Juppé s'est depuis longtemps fait le chantre de l'Union européenne, ayant systématiquement voté ou soutenu le « oui » en 1992, 2005, 2008, et 2012 lors des différents votes sur l'Europe. Dans une note de blog du 22 avril intitulée – sans contresens possible – « Europe mon amour », il développe toutes les modalités de son « sentiment amoureux » vis-à-vis de l'UE. « Non seulement tu n'es pas responsable de tous nos maux mais tu nous as protégés au milieu de la tourmente que l'économie mondiale traverse depuis quelques années », déclare-t-il notamment à sa « douce Europe ».

Dans un style moins lyrique, le maire de Bordeaux plaidait, en octobre 2011 dans « Des paroles et des actes », en faveur d'une « véritable fédération européenne ». Déclarant que « l'avenir de la France c'est l'Europe », il avait insisté sur l'importance de l'euro car « laisser se défaire la zone euro serait une responsabilité lourde devant l'histoire » et sa disparition « serait une catastrophe pour la France ». Mais les choses n'ont pas toujours été aussi simples. Comme l'a rappelé le journaliste Jean Quatremer, Alain Juppé, en 1994, alors qu'il était ministre des affaires étrangères, avait laissé sans réponse une proposition de fédération européenne adressée par deux députés de la CDU allemande, Karl Lamers et Wolfang Schäuble.

M. Juppé peut compter sur le soutien d'une bonne partie de l'état-major de l'UMP, autour de personnalités comme Jean-Pierre Raffarin ou Luc Chatel.

Le bloc eurosceptique incarné par Henri Guaino

Le député des Yvelines Henri Guaino est le fer de lance de l'euroscepticisme à l'UMP. Une position qui ne date pas d'hier. Dans un dialogue avec Daniel Cohn-Bendit publié en 1999, « La France est-elle soluble dans l'Europe ? », il estime déjà que « le grand projet politique a accouché d'un monstre bureaucratique qui ne sert que ses propres intérêts ». Selon ce souverainiste résolu, « on ne construira rien sur l'expropriation forcée, pour chaque peuple, de son destin, de sa culture ». Un an plus tard, il revient à la charge avec un essai intitulé « L'étrange renoncement », dans lequel il fustige la « pensée unique » et exprime son nationalisme gaullien.
L'UMP divisée entre europhiles et eurosceptiques K4x3zps
Henri Guaino, à l'Assemblée nationale en mars 2013. Henri Guaino, à l'Assemblée nationale en mars 2013. | AFP/ERIC FEFERBERG

Conseiller spécial de Nicolas Sarkozy entre 2007 et 2012, il est devenu la caution noniste du président de la République qui a voté « oui » au traité constitutionnel, et fait adopter par le Parlement, en arrivant au pouvoir, l'essentiel de ce traité refusé par les Français. Le 12 décembre 2007, dans un entretien au Financial Times, Henri Guaino s'attaque à la Banque centrale européenne et à la politique européenne de concurrence. Il explique notamment à l'époque que la France n'a pas l'intention de réduire ses dépenses publiques à court terme.

Depuis la désignation en janvier des têtes de liste UMP pour les élections européennes de 2014, Henri Guaino n'a eu de cesse de critiquer le choix du pro-européen Alain Lamassoure dans la circonscription d'Ile-de-France. Dans une lettre adressée le 24 janvier à Jean-François Copé, il écrit :

« Je souhaite, pour ma part, un changement au contraire très profond, convaincu que la construction européenne ne peut continuer ainsi. Disons-le : cela ne peut plus durer et le moment est venu de mettre nos partenaires au pied du mur pour que la construction européenne soit totalement réorientée dans le droit fil des propositions du discours prononcé, à Villepinte, par Nicolas Sarkozy lors de la campagne de 2012. »

Le 25 avril, il cosigne avec Laurent Wauquiez et 37 autres élus une tribune dans Le Figaro dans laquelle ils plaident pour une remise en cause profonde de la politique européenne. Sans formuler aucune proposition, cet appel se contente de rendre l'Union européenne responsable de tous les maux de « notre continent » : « le chômage de masse, l'exclusion, la stagnation économique ». Les signataires situent le début de la dérive il y a une trentaine d'années, c'est-à-dire dans les années 80, donc implicitement depuis l'acte unique européen en 1986.

Henri Guaino est soutenu par certaines personnalités de l'UMP, généralement situées plutôt à la droite du parti, comme Thierry Mariani et le courant de la Droite populaire.

Les électrons libres

Entre ces deux blocs naviguent quelques personnalités aux positions quelque peu fluctuantes, qui ne sont pas sans rappeler un Jacques Chirac, qui signait en 1979 le très eurosceptique appel de Cochin, pour ensuite voter « oui », en 1992 au traité de Maastricht.

Xavier Bertrand, le 18 avril 2012. Xavier Bertrand, le 18 avril 2012. | AFP/LIONEL BONAVENTURE
L'UMP divisée entre europhiles et eurosceptiques Kqfvys9
Ils ont beau jurer la main sur le cœur qu'ils sont pro-européens, Xavier Bertrand et Laurent Wauquiez ont tous deux exprimé des critiques vis-à-vis de l'Union européenne en avril. Le premier, qui a voté « non » en 1992, a choisi de s'exprimer dans une tribune au Journal du dimanche, le 13 avril, assurant que le couple franco-allemand « ne doit pas être l'alpha et l'oméga de la vision française » et qu'il ne croyait plus au « Merkozy ».

Rien à voir cependant avec son collègue Laurent Wauquiez, dont le positionnement de plus en plus eurosceptique commence à inquiéter à l'UMP. A tel point que Xavier Bertrand l'a appelé à « voter pour les candidats UMP, au nom de la clarté, du respect dû à nos militants et à nos électeurs ».

Le vice-président de l'UMP et député de Haute-Loire Laurent Wauquiez a fait ses armes côté pro-européen. Passé ministre des affaires européennes pendant 227 jours sous la présidence de Nicolas Sarkozy, il a signé une tribune au Monde le 26 juin 2011 dans laquelle il dénonçait la « crispation égoïste d'une Europe forteresse » pour défendre l'entrée de la Croatie dans l'Union européenne. A l'époque, il écrivait : « Au moment où l'édifice européen semble se fissurer, il est en fait en train de se renforcer. Car, sur beaucoup de dossiers, nous sommes au pied du mur, et l'on s'aperçoit que la seule porte, c'est une porte européenne ».
L'UMP divisée entre europhiles et eurosceptiques Mbz6ljy
M. Wauquiez juge que le Luxembourg est « un pays artificiel » et un « paradis fiscal ». M. Wauquiez juge que le Luxembourg est « un pays artificiel » et un « paradis fiscal ». | DR

Depuis, son discours a bien changé. Laurent Wauquiez secoue l'UMP, le 10 avril 2014, en publiant son pamphlet eurosceptique « Europe : il faut tout changer », dans lequel il vitupère contre le Conseil européen, qu'il qualifie de « tribu de lémuriens », la Commission, qu'il compare à un « tapir qui se regarde le nombril » et enfin José Manuel Barroso qui, pour lui, est « l'incarnation dramatique d'une Europe qui ne fait plus rien ». Dans ce livre, il plaide surtout pour un retour à l'Europe à six (la France, l'Allemagne, la Belgique, le Pays-Bas, l'Italie et l'Espagne) ou une sortie de l'espace Schengen.

Comme le note le site de Metro, s'il affirmait lundi sur Fance 2 avoir « clairement pris position pour dire que faire enter la Roumanie et la Bulgarie dans l'espace Schengen est une erreur profonde », il déclarait pourtant au Figaro fin 2010 que « la Bulgarie et la Roumanie ont, à terme, vocation à rentrer dans l'espace Schengen ».

Pour tenter de dessiner enfin une ligne claire à la veille du scrutin du 25 mai, certains à l'UMP, François Baroin en tête, sont tentés d'appeler encore une fois Nicolas Sarkozy à l'aide. Pourtant, celui qui a été, en tant que président de la République, à la tête de l'Union européenne dans le cadre de la présidence tournante de 2008, a majoritairement tenu des discours eurosceptiques quand il était ministre de l'intérieur. Pas sûr donc qu'une intervention de sa part permette de remobiliser le parti autour d'une ligne franchement pro-européenne. Cette proposition, à peine émise, a d'ailleurs commencé à diviser le parti.

Voir l'infographie pour l'ensemble de la classe politique
http://splashurl.com/kd7nerq
Revenir en haut Aller en bas
 
L'UMP divisée entre europhiles et eurosceptiques
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Royaume-Uni : David Cameron bousculé par les eurosceptiques
» PMA : cafouillage entre le gouvernement et la majorité
» La classe politique française divisée sur une action en Syrie
» L'UMP, entre cynisme et irresponsabilité
» E-Mail entre époux

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Le Blog-Forum de Jamel :: Général :: Politique-
Sauter vers: