Le Monde.fr | 13.03.2014 à 10h01 • Mis à jour le 13.03.2014 à 12h26 | Par Gérard Davet et Fabrice Lhomme
http://splashurl.com/qbl2osc
Jean-François Copé, le 3 mars à Paris.
Le parquet de Paris a ordonné, le 5 mars, une enquête préliminaire visant implicitement Jean-François Copé, le patron de l'UMP, et les marchés obtenus par la société Bygmalion, en particulier sa filiale Events et Cie, durant la campagne présidentielle 2012 de Nicolas Sarkozy.
Lire Enquête sur les finances de l’UMP : le camp Copé affirme n’avoir « rien à cacher »
http://splashurl.com/nt9mr2c
Les investigations ont été confiées à l'Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales. Elles visent à établir d'éventuelles infractions de «faux», «abus de biens sociaux» et «abus de confiance».
Le magazine Le Point avait reproché le 27 février à M. Copé d'avoir puisé dans la cassette de son parti pour surfacturer des prestations de Bygmalion, une agence de communication fondée par deux de ses intimes, Bastien Millot, qui fut son directeur de cabinet à Meaux (ville dont il est le maire) et Guy Alvès, son ancien chef de cabinet à Bercy, quand il était ministre du budget (2004-2007). M. Copé avait dénoncé des «accusations mensongères» et a déposé une plainte en diffamation contre l'hebdomadaire.
DÉCLARATION SOLENNELLE
Le Point avait notamment accusé, à travers une enquête, que Jean-François Copé avait favorisé la société de communication Bygmalion. Selon l'hebdomadaire, une filiale de Bygmalion, Events and Cie, «aurait empoché au moins 8 millions d'euros durant la campagne de 2012» de Nicolas Sarkozy, en «charge[ant] la mule sur certaines prestations facturées à l'UMP hors appel d'offres».
Lire le décryptage : Si vous n'avez rien suivi de l'affaire Copé
http://splashurl.com/peq38sk
Politique Première: L'affaire Copé puis le scandale Buisson ont mis le feu à l'UMP - 07/03
Politique Première: Hervé Gattegno revient, ce vendredi 7 mars, dans sa chronique politique quotidienne sur les différents scandales qui ont mis l'UMP dans une situation très embarrassante depuis quelques jours.
Pendant que Bygmalion jouit d'une santé financière «florissante», l'UMP a dû faire appel à ses sympathisants pour éponger les 11 millions manquants après l'invalidation des comptes du candidat Sarkozy, avait aussi affirmé Le Point. Il était également question d'un «mystère sur l'origine des fonds» de Bygmalion, d'un «investisseur fantôme», Emmanuel Limido, qui «utilise une SARL luxembourgeoise», gérant un fonds d'investissement «largement abondé par les Qatariens»…
Dans une déclaration solennelle au siège de l'UMP, M.Copé avait annoncé qu'il publierait l'ensemble des pièces comptables de son parti depuis 2007. Mais il avait conditionné cette publication à l'adoption de deux propositions de loi qu'il devrait déposer à la reprise des travaux parlementaires, début avril. Le 4 mars, sur LCI, M. Copé avait laissé entendre que ces accusations visaient à le déstabiliser à trois semaines des élections municipales, alors que «les conditions sont réunies» pour une victoire de la droite.