Le Monde.fr avec AFP | 10.03.2014 à 08h01
Des gardes du corps du candidat Abdullah Abdullah, surveillent une réunion publique, dans la banlieue de Kaboul, le 5 mars 2014.
Les talibans afghans s'invitent dans l'élection présidentielle du pays, dont le premier tour est prévu pour le 5 avril. « Nous avons ordonné à tous nos moudjahidines d'utiliser toutes les forces à leur disposition pour perturber cette élection fantoche », déclarent-ils dans un communiqué diffusé sur leur site Internet.
Les insurgés préviennent également qu'ils viseront tous les « militants », « travailleurs » et autres personnels chargés d'organiser cette élection cruciale pour l'avenir du pays. C'est la première fois que les talibans, qui avaient précédemment appelé au boycott, formulent des menaces aussi claires et directes à l'encontre de la présidentielle.
Dix candidats sont en lice pour succéder au président Hamid Karzaï, seul homme à avoir dirigé le pays depuis la chute des talibans, en 2001, et qui ne peut participer au scrutin, la Constitution lui interdisant de briguer un troisième mandat.
Cette élection intervient sur fond de violences persistances en Afghanistan, malgré douze ans d'intervention militaire occidentale, et alors que le pays traverse une période d'incertitudes à l'approche du retrait, d'ici à la fin de l'année, des quelque 50 000 soldats de la force de l'OTAN.