Le Monde.fr avec AFP | 23.02.2014 à 06h01 • Mis à jour le 23.02.2014 à 06h02
Emmanuelle Cosse, la nouvelle secrétaire nationale d'EELV, le 30 novembre 2013, à Caen.
La secrétaire nationale d'Europe écologie-Les Verts, Emmanuelle Cosse, s'inquiète, dans le Journal du dimanche, de la tournure du projet de loi sur la transition énergétique, insistant sur la possibilité d'une « rupture » avec le gouvernement sur ce sujet.
« Nous avons des inquiétudes. Les délais doivent être tenus, le texte doit être présenté en juin au Conseil des ministres », déclare Mme Cosse à propos de ce texte de loi, qui « va permettre au président de la République de respecter ses engagements, notamment sur la part du nucléaire dans la production électrique ».
« Pour cela, il faudra un mécanisme concret inscrit dans la loi et un plan d'investissement sur les énergies renouvelables, détaille-t-elle. Par ailleurs, cette loi permettra de redonner du pouvoir d'achat aux Français en les aidant à réduire leur consommation et donc le montant de leur facture. Mais si le texte de loi est mauvais et ne permet pas qu'on le vote, alors cela marquera notre rupture avec le gouvernement. »
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NOTRE-DAME-DES-LANDES : « ENTENDRE » LA MOBILISATION
Selon Mme Cosse, la fermeture de Fessenheim doit être actée dans la loi et « créera de l'emploi avec le développement d'une filière de démantèlement. D'ailleurs, si pour remplacer des centrales vieillissantes on ouvrait de nouveaux EPR, cela se fera sans nous », dit-elle.
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En matière d'écologie, le président François Hollande « peut clairement mieux faire », juge-t-elle plus généralement, parlant de « ratés » et de « beaucoup d'atermoiements ». La responsable écologiste estime qu'il y a « de fortes résistances » à la transition énergétique au sein du gouvernement, « notamment à Bercy ».
Un peu plus loin, elle attaque frontalement le ministre du redressement productif Arnaud Montebourg, estimant qu'il « ne parle que de la grandeur de la France, de ses industries passées et jamais de celles d'avenir ». Avant d'enfoncer le clou : « On se demande parfois si Montebourg ne se rêve pas en ministre de Georges Pompidou », ironise-t-elle.
Interrogée sur les violences commises samedi à Nantes en marge de la manifestation contre le projet d'aéroport, Emmanuelle Cosse dit qu'elle les condamne « bien sûr ». Avant d'ajouter : « Ce n'est pas parce que des casseurs ont commis des actes de violence et des dégradations inadmissibles qu'il faut rester sourd face au succès de cette mobilisation populaire. J'espère que le gouvernement saura l'entendre ».
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