Le Monde.fr avec AFP | 27.01.2014 à 20h19 • Mis à jour le 28.01.2014 à 06h33
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François Hollande et le premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan à Ankara, le 27 janvier.
François Hollande a exhorté lundi 27 janvier la Turquie à faire son « travail de mémoire » sur le génocide de centaines de milliers d'Arméniens par l'empire ottoman en 1915, lors de la première journée de sa visite d'Etat à Ankara. Interrogé sur l'éventualité d'une nouvelle loi contre le négationnisme, le chef de l'Etat a assuré que la France « fera le droit et rien que le droit ».
Lire : Hollande en Turquie pour solder les différends des années Sarkozy
http://www.lemonde.fr/international/article/2014/01/27/francois-hollande-se-rend-en-turquie-pour-sortir-de-l-impasse-diplomatique_4354886_3210.html
Les relations franco-turques sont émaillées de crises à répétition depuis l'adoption en 2001 par le Parlement français d'un texte reconnaissant le génocide arménien, suivie de tentatives législatives avortées pour en sanctionner la négation. La dernière en date, adoptée en décembre 2011 par le Parlement avec le soutien du précédent président français, Nicolas Sarkozy, a été invalidée en février par le Conseil constitutionnel. Juste après son élection, François Hollande avait confirmé son engagement à pénaliser la négation du génocide arménien.
Lire l'entretien : Taner Akçam : "La négation du génocide arménien est une industrie"
http://istanbul.blog.lemonde.fr/2012/01/20/taner-akcam-la-negation-du-genocide-est-une-industrie/
« Il ne faut pas faire revivre aux générations futures les souffrances vécues il y a cent ans », a pour sa part déclaré lundi M. Gül, « il faut laisser cette affaire aux historiens ».
La Turquie reconnaît le « massacre » de plusieurs centaines de milliers d'Arméniens en 1915-1916 dans les territoires alors administrés par l'empire ottoman, dont elle est l'héritière, mais récuse le terme de génocide. Les Arméniens avancent, eux, le chiffre de 1,5 million de morts dans un génocide.