Le Monde.fr avec AFP | 16.01.2014 à 18h46 • Mis à jour le 16.01.2014 à 18h54
Harlem Désir, premier secrétaire du Parti socialiste, lors du congrès national du PS à Paris le 13 avril 2013.
Le premier secrétaire du Parti socialiste, Harlem Désir, a été mis en examen jeudi 16 janvier à Paris pour « complicité d'injure », pour avoir qualifié en 2012 de « fanatiques violents » les membres de Génération identitaire après leur occupation du chantier de la mosquée de Poitiers, a annoncé à l'AFP Me Yves Baudelot, son avocat.
Cette mise en examen, qui fait suite à une plainte du groupe d'extrême droite, est presque automatique dans ce type de dossier, l'affaire se réglant ensuite devant le tribunal. « Harlem Désir ne regrette pas les propos qu'il a tenus et est confiant sur l'issue de la procédure », a déclaré à l'AFP Me Baudelot.
« ATTEINTE À SON HONNEUR »
L'occupation du chantier de la mosquée de Poitiers, menée par environ 70 militants de Génération identitaire, émanation du Bloc identitaire, avait provoqué l'ouverture d'une information judiciaire. Plusieurs militants avaient été mis en examen.
Condamnant l'occupation, Harlem Désir avait alors demandé dans un communiqué « la dissolution de ce groupuscule fanatique dont les agissements violents sont une menace pour l'ordre public, la sécurité des personnes et pour la cohésion républicaine ». Il avait dénoncé un « acte de haine commis par des fanatiques violents ». Dans sa plainte, Génération identitaire estimait que « l'imputation de “fanatiques violents” » était « clairement injurieuse » et portait « atteinte à son honneur et à sa considération ».