Jamel Administrateur
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| Sujet: Aubry : ses ambitions nationales compliquées par sa mise en examen Mer 11 Déc - 16:44 | |
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Aubry : ses ambitions nationales compliquées par sa mise en examen
Publié le 11/12/2013 à 11:04
Martine Aubry à l'Élysée en juin 2013. Le maintien de la mise en examen de l'ex-première secrétaire du PS dans le dossier de l'amiante pourrait constituer un obstacle sur sa route vers Matignon en cas de remaniement.
C'est une décision qui tombe plutôt mal pour Martine Aubry. Régulièrement citée comme «premier ministrable», la maire de Lille vient de voir sa mise en examen dans l'affaire de l'amiante finalement maintenue. Mais ce sont surtout les délais judiciaires qui risquent de poser problème à celle qui, depuis quelques mois, sème discrètement des indices sur ses ambitions nationales. L'ex-première secrétaire du parti socialiste va en effet devoir attendre trois à quatre mois avant un nouvel examen de son dossier par la chambre de l'instruction de la cour d'appel. Ce qui devrait la conduire au mois de mars, période clé pour le gouvernement avec les élections municipales (23 et 30 mars). Car, en cas de déroute de la majorité, le président pourrait décider de remanier son gouvernement. Depuis plusieurs mois, Martine Aubry apparaît, au même titre que le populaire ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, comme l'une des deux solutions de François Hollande pour lancer la deuxième partie de son quinquennat. Mais ce nouveau rebondissement dans le dossier de l'amiante pourrait venir constituer un obstacle sur sa route vers Matignon. «Personne ne peut dire quand interviendra ce remaniement, après les municipales, les européennes, ou plus tard, ni si Martine Aubry en fera partie, mais ce qui est certain c'est que le chef de l'État ne pourra pas nommer quelqu'un qui est mis en examen», souligne Frédéric Dabi, le directeur général adjoint de l'Ifop.
Pas d'impact à Lille
Tribune en août dans Le Monde prônant cinq «renaissances», déjeuner le 12 novembre en tête à tête avec François Hollande pour l'entretenir notamment du dossier La Redoute, lancement de son think tank «Renaissance» le 1er décembre, avertissement au gouvernement sur le travail du dimanche... La maire de Lille, qui s'astreignait depuis son départ de la rue de Solférino à une cure de silence, a adopté une stratégie des petits cailloux. Mais comme à son habitude, celle-ci cultive le flou sur ses intentions et laisse le soin à ses proches d'en dévoiler un peu plus et d'entretenir la flamme. Toujours très populaire chez les militants socialistes, Martine Aubry serait donc prête à revenir au premier plan, selon ses amis. Si son agenda judiciaire pourrait assombrir à long terme son éventuel retour au gouvernement, il ne devrait en revanche n'avoir que peu d'impact sur sa réélection à Lille. «Martine Aubry a une image suffisament riche, dotée de nombreux actes politiques lourds, pour que cette décision n'ait pas de conséquence à court terme sur l'opinion. D'autant plus à Lille, où on connaît sa popularité», affirme Frédéric Dabi. Qui ajoute: «Et même si c'est utilisé contre elle par ses adversaires, ce sera perçu comme un coup bas et politicien par les Lillois, qui sont complètement déconnectés de cette affaire». | |
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