Jamel Administrateur
Messages : 14896 Date d'inscription : 25/10/2011 Localisation : Lyon
| Sujet: Ukraine : l'opposition appelle à un nouveau rassemblement géant Dim 8 Déc - 13:27 | |
| WEB - GOOGLE - ACTUALITE > International
Ukraine : l'opposition appelle à un nouveau rassemblement géant Mis à jour le 08/12/2013 à 09:26 - Publié le 07/12/2013 à 18:34 Des manifestants pro-européens réunis samedi place de l'Indépendance, à Kiev. Près d'un million de personnes, selon l'opposition pro-européenne, sont attendues dans le centre de la capitale, transformé en camp retranché, pour ce qui constitue le troisième gros rassemblement depuis le début de la contestation dans le pays.La tension est montée d'un cran, samedi, à Kiev, à la veille d'une grande manifestation de l'opposition, le troisième gros rassemblement depuis que le chef de l'Etat ukrainien, Viktor Ianoukovitch, a refusé de signer un accord d'association et de libre-échange avec Bruxelles. Près d'un million de personnes, selon l'opposition, sont attendues dans le centre de la capitale, transformé depuis trois jours en camp retranché. Depuis son retour de Chine, et sa rencontre à Sotchi, vendredi, avec Vladimir Poutine, le président ukrainien est resté muet, laissant la polémique enfler, relative à ses discussions de près de cinq heures avec le chef du Kremlin. L'opposition a accusé Ianoukovtich d'avoir négocié avec Moscou l'adhésion de son pays dans l'Union douanière, sorte de marché unique à destination des ex-pays soviétiques, qui regroupe outre la Russie, le Belarus et le Kazakhstan, et demain l'Arménie. Cette rumeur a également été relayée par un journaliste de The Economist sur son compte Twitter. «La création d'une nouvelle Union soviétique va aboutir à la désagrégation du pays», a averti l'un des leaders de l'opposition, Arseni Iatseniouk , mettant en garde contre les conséquences «tragiques» d'une telle décision. Ce dernier fait référence à la division politique qui persiste dans le pays, entre l'Ouest, tourné vers l'Occident, et l'Est, russophone et russophile. Cette distinction s'est néanmoins estompée depuis de début du mouvement, avec la présence à Kiev d'habitants issus de régions russophiles, notamment de Crimée. Des manifestations pro-européennes ont même eu lieu à Donetsk, le fief du président Viktor Ianoukovtich.
Impasse politique totaleLes intentions prêtées au gouvernement ont été totalement démenties par ce dernier, le premier ministre Nikolaï Azarov accusant l'opposition de «mensonges et de provocations». Moscou a également démenti. Ces derniers jours, des responsables du parti des Régions (pro-Ianoukovitich) avaient aussi exclu la possibilité d'adhésion de leur pays à l'Union douanière. Le thème reste hautement conflictuel. Déjà, la visite en Chine de Ianoukovitch avait été très critiquée par les manifestants de la place Maïdan, où les humeurs nationalistes ont tendance à enfler. Ces derniers avaient alors accusé leur président de «vendre l'Ukraine à Pékin». Le Kremlin a simplement indiqué que des progrès avaient été enregistrés dans le domaine énergétique. L'Ukraine, pratiquement totalement dépendante de la Russie sur le plan énergétique, espère obtenir une baisse du prix de l'or gris vendu par son puissant partenaire, ce qui lui permettrait de réduire son déficit budgétaire. Kiev est en particulier confronté à un grave déficit de sa balance des paiements, plaçant son économie dans une situation extrêmement précaire. La manifestation de dimanche devrait représenter un moment de vérité. Une forte mobilisation, surtout si elle n'est pas accompagnée de violences, placera le gouvernement devant un choix périlleux. Le «scénario biélorusse» - répression brutale de la contestation - est toujours évoqué à Kiev. L'opposition campe sur ses revendications - notamment la démission du gouvernement Azarov - tandis que ce dernier s'engage à un simple «dialogue» en contrepartie d'une libération des deux bâtiments administratifs, aujourd'hui occupés par les manifestants. Autant dire que l'impasse politique est totale. | |
|