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Kim Jong-un écarte son mentor
Le 3 décembre 2013 à 09:45 (Mis à jour : 3 décembre 2013 à 10:24)
Lors d'un défilé militaire en l'honneur de Kim Jong-il, en février 2012, Kim Jong-un croise son oncle et mentor Jang Song-thaek.
Jang Song-thaek, l'oncle du jeune dirigeant nord-coréen, qui l'avait guidé à son arrivée au pouvoir, a été démis de ses fonctions et n'est plus reparu. Certains de ses proches ont été exécutés.
L’oncle du jeune dirigeant nord-coréen Kim Jong-un, présenté longtemps comme son mentor, a été écarté du poste à haute responsabilité qu’il occupait au sein de l’armée et plusieurs de ses proches ont été exécutés, ont indiqué mardi des responsables sud-coréens.
Lors d’un compte-rendu devant un comité parlementaire, les services de renseignements sud-coréens ont indiqué que Jang Song-thaek s’était vu retirer le poste de vice-président de la Commission de défense nationale, organe de décision le plus puissant du pays, a rapporté à la presse un député.
S’il était confirmé, le limogeage de Jang Song-thaek constituerait le rebondissement politique le plus significatif au sein du pouvoir nord-coréen, depuis l’arrivée à la tête du pays de Kim Jong-un en décembre 2011 qui a succédé à son père, Kim Jong-il, mort d’une crise cardiaque.
Lors d’une réunion convoquée en urgence avec le comité parlementaire, les services de renseignements sud-coréens ont indiqué que Jang
«avait été récemment écarté de son poste et deux de ses proches, Ri Yong-ha et Jang Soo-kil, exécutés en public à la mi-novembre», a précisé à la presse le député Jung Cheong-rae.
«Tous les membres de l’armée ont été informés de ces exécutions. Depuis, Jang Song-thaek a disparu», a-t-il ajouté.
Jang Song-thaek, époux de la sœur de Kim Jong-il, a été pendant des décennies un des personnages clés du régime nord-coréen dirigé par trois générations de Kim (grand-père, père et fils) depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale. Il avait notamment épaulé son neveu lors de ses premiers pas à la tête du pays.
Jang, 67 ans, était tombé en disgrâce en 2004 pour corruption présumée. Envoyé en
«rééducation» comme aciériste, il avait été réhabilité l’année suivante et promu en 2007 à la direction de l’administration au Parti des travailleurs, ce qui lui donnait la haute main sur la police et la justice. Il occupait un rôle de premier plan notamment après l’attaque cérébrale de Kim Jong-il en 2008 et était souvent considéré comme le numéro 2 du régime.
Son épouse, Kim Kyong-hui, 67 ans elle aussi, est au cœur du pouvoir depuis quarante ans. En septembre 2010, elle avait été élevée au grade de général quatre étoiles. Des rumeurs persistantes signalaient il y a un an qu’elle était en très mauvaise santé.