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Egypte : un haut dirigeant des Frères musulmans arrêté
Le 30.10.2013 à 05h06 • Mis à jour le 30.10.2013 à 16h39
Les autorités égyptiennes ont procédé à l'arrestation d'Essam Al-Arian mercredi, nouvel épisode de la répression menée par le gouvernement contre les islamistes.
Les autorités égyptiennes ont procédé à l'arrestation d'Essam Al-Arian mercredi, nouvel épisode de la répression menée par le gouvernement contre les islamistes.
Les autorités égyptiennes ont procédé à l'arrestation de l'un des derniers dirigeants des Frères musulmans encore en liberté, Essam Al-Arian, d'après le ministère de l'intérieur, mercredi 30 octobre. Ancien porte-parole de la confrérie, il était également vice-président du Parti liberté et justice (PLJ), son aile politique.
M. Al-Arian a été appréhendé dans une résidence du quartier du Nouveau Caire où il se cachait. La presse locale a publié une photo décrite comme prise au moment de son arrestation et montrant l'homme souriant, debout à côté d'un lit avec deux duvets.
PROCÈS EN SÉRIE
Depuis la dispersion meurtrière, en août, des campements établis dans la capitale par les partisans du président Mohamed Morsi, déchu par l'armée le 3 juillet, l'armée égyptienne mène une répression féroce contre les islamistes.
La confrérie a été interdite par la justice en septembre et ses avoirs financiers ont été saisis, le gouvernement affirmant que l'organisation incitait à la violence et au terrorisme. Plus d'un millier de personnes, dont des soldats, sont mortes dans les violences consécutives à la mise à l'écart de Mohamed Morsi, premier président égyptien démocratiquement élu.
Essam Al-Arian devrait rejoindre M. Morsi et 11 autres dirigeants de la confrérie sur le banc des accusés à l'ouverture de leur procès, le 4 novembre. Un autre procès, celui de Mohamed Badie, guide suprême des Frères, et de ses adjoints Khaïrat Al-Chater et Rachad Bayoumi, a été ajourné en raison de la "gêne" que la procédure inspire au tribunal. La plupart des responsables islamistes ont été inculpés d'incitation à la violence contre des manifestants sous la présidence Morsi, notamment en décembre 2012 devant le palais présidentiel.
DES POLICIERS SUR LE CAMPUS D'AL-AZHAR
Les étudiants de l'université Al-Azhar bloquent l'accès de l'administration lors de manifestations contre l'armée égyptienne le 30 octobre.
Pour la première fois depuis 2010, la police égyptienne est également entrée sur un campus universitaire, celui d'Al-Azhar, l'un des plus prestigieux centres d'études islamiques.
Le ministère de l'intérieur a annoncé avoir envoyé des policiers avec l'accord du parquet et à la demande du président de l'université, afin de disperser des manifestations de soutien au président islamiste Mohamed Morsi.
Selon l'agence officielle MENA, les policiers sont intervenus après que des étudiants ont durant ces dernières semaines attaqué et saccagé plusieurs bureaux de l'administration universitaire et tiré à la chevrotine sur le campus d'Al-Azhar.