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Jeudi, 24 Octobre 2013 09:50
Le premier ministre met fin aux supputations : “La présidentielle aura lieu en avril 2014”
Par : Farid Abdeladim
Abdelmalek Sellal a également évoqué la relance économique qui doit intervenir assez rapidement, tout en pointant du doigt l’obstacle de la bureaucratie qu’il est urgent de combattre.Les visites du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, se poursuivent et se ressemblent. Le procédé est le même : inspection de projets en cours de réalisation et/ou livraison de ceux achevés dans les secteurs tous azimuts, et toujours en fin de visite une rencontre avec la société civile.
Souvent, c’est lors de ce dernier moment phare de la visite que des annonces, parfois inédites, sont faites par le Premier ministre, toujours accompagné de plusieurs membres du gouvernement. Hier à Sidi Bel-Abbès, la vingt-cinquième wilaya à être visitée par le Premier ministre depuis sa prise de fonctions, la nouveauté, quoique relative, concerne sa confirmation de la tenue de l’élection présidentielle en 2014.
“Nous allons vers une élection présidentielle en 2014. Il s’agit là d’une halte importante où nous allons présenter le bilan des réalisations de l’Algérie de 1999 à 2014 ; ces réalisations de grande envergure sont palpables sur le terrain, et ce n’est pas moi qui le dit, mais c’est bel et bien une réalité reconnue par des experts internationaux”, a affirmé M. Sellal, arrachant des applaudissements dans la salle. Entre autres grandes réalisations, il citera l’autoroute Est-Ouest, le réseau des chemins de fer ou encore les barrages. M. Sellal est convaincu que de 1999 à ce jour, l’Algérie traverse sa période faste sur tous les plans. Argument à l’appui, le regain d’intérêt de plusieurs pays, dont des puissances mondiales, pour notre pays qui, rappelle-t-il, a été carrément effacé de la scène internationale durant la période du terrorisme. Selon lui, aujourd’hui la diplomatie algérienne a retrouvé toutes ses lettres de noblesse. Il en veut pour preuve l’élection, lors du dernier sommet africain d’Addis-Abeba, d’un responsable en tant que négociateur au sein de l’Union africaine. Pour mieux convaincre sur le redéploiement diplomatique de l’Algérie, le Premier ministre annoncera, par ailleurs, la venue de John Kerry, secrétaire d’état américain, prévue pour début novembre prochain.
économiquement, M. Sellal n’est pas moins enthousiaste au vu, soutient-il, de l’essor que connaissent, notamment, les secteurs de l’agriculture et de l’industrie qui ont enregistré d’importants investissements, publics et privés. “Dieu merci, aujourd’hui, notre économie a atteint un degré tel qu’elle peut désormais décoller”, s’est-il exalté, citant au passage les exemples de certains investisseurs privés de la wilaya de Sidi Bel-Abbès.
Vers la facilitation des visas pour les partenaires étrangersAux doléances de ces derniers concernant les difficultés que rencontrent souvent leurs partenaires étrangers pour l’obtention des visas auprès des services consulaires algériens installés dans différents pays du monde, le Premier ministre a tenu à rassurer que des instructions fermes seront adressées très prochainement à tous les services consulaires pour faciliter l’octroi des visas aux partenaires étrangers des investisseurs algériens privés et publics. “Je vais personnellement donner des instructions fermes pour la levée des obstacles bureaucratiques qui découragent les partenaires étrangers de nos investisseurs”, a-t-il promis.
Le Premier ministre reste convaincu que seuls des investissements productifs peuvent booster notre économie qui repose pendant longtemps sur la rente pétrolière. “Aujourd’hui, on ne doit plus continuer à nous contenter de la rente. Nous devons désormais diversifier davantage notre économie. Cette dernière doit reposer essentiellement sur l’agriculture et l’industrie. Pour ce faire, l’état est prêt à apporter son aide à tout secteur productif, sans distinction aucune entre le public et le privé. Je vous assure que notre volonté est honnête et qu’il n’y a ni régionalisme ni clivage au sein de l’actuel gouvernement dont les membres représentent toutes les régions du pays”, a-t-il expliqué, avant d’atténuer son discours en citant des difficultés constatées sur le terrain. “Certes, il y a encore la bureaucratie que nous devons combattre, mais nous n’avons plus assez de temps devant nous. Le temps est venu pour libérer toutes les initiatives qui travaillent pour les intérêts du pays”, a-t-il encore insisté, soulignant que notre économie doit se fixer comme objectif la maîtrise du marché extérieur.
F. A