Mali : L’intervention militaire aura lieu au premier trimestre 2013
Par Abbès Zineb | 15/11/2012 | 17:11
L’intervention militaire dans le Nord du Mali pour déloger les groupes islamistes armés qui l’occupent depuis plusieurs mois ne sera pas lancée avant la fin de l’année 2012. En effet selon le Haut représentant de l’Union africaine pour le Mali et le Sahel, Pierre Buyoya “on peut certainement imaginer une intervention au premier trimestre de 2013″.
Dans un entretien accordé ce jeudi à la chaîne de radio France international(Rfi), il a indiqué que dans le “Nord du Mali, il faut faire plusieurs choses : recouvrer l’intégrité du territoire du Mali par deux voies. La première voie : négocier avec les groupes maliens qui respectent le caractère laïc de l’Etat qui rejette le terrorisme et la criminalité transnationale, et confronter les groupes terroristes. Et ces derniers groupes, et je suis d’accord avec le président, il faut les confronter”.
Pour expliquer cette attente de plusieurs mois avant de donner l’assaut militaire contre ces groupes l’ancien président du Burundi a souligné qu’”"il faut à la fois aller vite mais aussi préparer minutieusement cette opération”.
A la question relative à la réticence de l’Algérie pour une intervention militaire au Mali, Pierre Buyoya a estimé que “je crois savoir qu’aujourd’hui l’Algérie aussi adhère progressivement à cette vision globale de ce qu’il faudrait faire pour rétablir l’intégrité territoriale du nord du Mali”.
Le Haut représentant de l’Union africaine pour le Mali et le Sahel a qualifié le renoncement du groupe d’Ansar Edine à l’application de la charia sur tout le territoire du Mali, sauf à Kidal dans son fief du nord de “déclarations qui vont dans la bonne direction”.
S’agissant du coût financier de l’intervention envisagée dans le Nord du Mali, Pierre Buyoya l’a estimé à plusieurs centaines de millions de dollars tout en assurant que “certainement que c’est une opération qui coûte très chère, c’est évident”.