Jamel Administrateur
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| Sujet: Relations algéro-marocaines : Lamamra met les points sur les «i» Mer 9 Oct - 17:22 | |
| Ouest-Tribune Le Premier Quotidien de l'Oranie
Mercredi 09.10.2013
Relations algéro-marocaines : Lamamra met les points sur les «i»
Le propos est on ne peut plus limpide, dit dans un langage diplomatique où chaque mot renvoie au voisin marocain la détermination et l’espoir de l’Algérie de réaliser une œuvre historique commune avec le Royaume chérifien, mais sans que cela soit sur le dos des intérêts d’aucun peuple de la région et aussi, sans aucune arrière-pensée d’aucune sorte. Le message qu’adresse Alger à Rabat est clair et ne souffre d’aucune équivoque. Il a été formulé hier par le ministre des Affaires étrangères Ramtane Lamamra sur les ondes de la chaîne 3 de la radio nationale. «La retenue est extraordinairement importante quand il s’agit de pays voisins frères» a insisté le ministre, allusion au sorties médiatiques récurrentes d’officiels marocains, soufflant le chaud et le froid. Pour le diplomate, la retenue constitue «le minimum que nous puissions assurer, bâtir et aller de l’avant pour avoir des relations bilatérales normales, sinon privilégiées». En d’autres termes, il est simplement demandé au Maroc une constance dans le discours et une volonté réelle de construire des relations sereines avec l’Algérie. Pour l’heure «les relations algéro-marocaines ne sont pas normales à cause des accès de fièvre dans les médias et, malheureusement, parfois, dans des déclarations officielles», constate M. Lamamra, soulignant néanmoins la possibilité «d’améliorer ces relations et pour ce faire, il faut de la retenue et de la sagesse». Le propos est on ne peut plus limpide, dit dans un langage diplomatique où chaque mot renvoie au voisin marocain la détermination et l’espoir de l’Algérie de réaliser une œuvre historique commune avec le Royaume chérifien, mais sans que cela soit sur le dos des intérêts d’aucun peuple de la région et aussi, sans aucune arrière-pensée d’aucune sorte. La clarté du message algérien trouve sa justification dans le souhait d’Alger de «donner une chance à la réalisation du grand projet unitaire maghrébin» fait remarquer M. Lamamra, non sans souligner l’importance de «créer un climat dans la région qui permettra aux Nations-Unies qui ont, en charge la cause du Sahara occidental, d’avancer résolument dans l’organisation d’un référendum d’autodétermination». On aura compris que le souci de l’Algérie est de rester en dehors du conflit entre Rabat et la RASD, tout en affichant un soutien actif aux résolutions des Nations Unies sur la question de décolonisation du Sahara occidental. Dans le même sujet des relations algéro-marocaines, le ministre des Affaires étrangères a abordé sans détour la question des frontières terrestres entre les deux pays, fermées depuis 1994 par l’Algérie, suite à l’imposition par les autorités marocaines à un visa d’entrée au Maroc aux ressortissants algériens. Sans revenir sur les incessantes sorties médiatiques inopportunes du roi et de ses sujets, M. Lamamra fait remarquer que les raisons à l’origine de la décision de fermeture des frontières «n’ont pas encore été réglées». En fait, les autorités marocaines voudraient revenir à avant 1994, sans solder le contentieux qui reste pendant. Pour le ministre, il faudrait qu’«une dynamique destinée à prendre en charge l’ensemble de ces raisons soit enclenchée et conduite à bonne fin» pour que soit envisagée l’ouverture des frontières qui «n’ont pas vocation à être éternellement fermées». Le discours est donc ferme, mais reste ouvert à toute initiative sincère de la part de Rabat. | |
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