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RELATIONS ALGÉRO-AMÉRICAINES : John Kerry attendu début novembre à Alger
Par Karim AIMEUR - Samedi 26 Octobre 2013 -
John Kerry
Le Premier ministre l'a souligné à plusieurs reprises: «Ils nous demandent de jouer le rôle du gendarme de la région.»
Le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, est attendu à Alger début novembre prochain, pour sa première visite en Algérie.
C'est le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, qui l'a annoncé mercredi dernier dans la wilaya de Sidi Bel Abbès où il a été en visite de travail et d'inspection.Pour le Premier ministre, cette visite est la preuve que l'Algérie a repris sa place dans le concert des nations. «La semaine prochaine ou début novembre, le secrétaire d'Etat américain effectuera une visite en Algérie pour avoir notre avis (sur les questions internationales, Ndlr). L'Algérie est demandée avec force sur la scène internationale», a déclaré M.Sellal.
Par ailleurs, M.Sellal n'a pas avancé la date de cette visite. Mais une source diplomatique a affirmé au journal électronique Tout sur l'Algérie (TSA) que la visite est prévue les 6 et 7 novembre prochain dans le cadre de la deuxième session du partenariat stratégique entre l'Algérie et les Etats-Unis.
Cette visite, première du genre dans la région de l'Afrique du Nord depuis l'installation de John Kerry à la tête du secrétariat d'État en remplacement d'Hillary Clinton, pourrait le conduire au Maroc et probablement en Tunisie. En revanche, il est peu probable que le chef de la diplomatie américaine se rende en Libye à cause de l'insécurité qui prévaut dans ce pays.
Cette visite intervient dans un contexte particulier pour la région en raison de l'instabilité sur le plan sécuritaire induite par la tournure dangereuse des révoltes des peuples de la région après avoir chassé les dictateurs du passé.
Les Etats-Unis qui ont toujours félicité l'Algérie pour le rôle qu'elle joue en matière de lutte contre le terrorisme tenteront, à coup sûr d'inciter l'Algérie à renforcer ce rôle surtout qu'elle est le seul pays de la région à échapper au tourbillon de ce qui devait être appelé «le désastre arabe».
Le Premier ministre algérien l'a souligné à plusieurs reprises: «Ils nous demandent de jouer le rôle du gendarme de la région», mais sans préciser de qui il s'agit. Certes, ces affirmations prêtent à comprendre qu'il s'agit de pays occidentaux, notamment ceux qui sont intervenus en Libye et au Mali, c'est-à-dire les USA et la France. A chaque rappel, M.Sellal rétorque que l'Algérie refuse de jouer ce rôle, affirmant que son seul souci est de «préserver la stabilité et la sécurité du pays».
Ni le secrétariat d'Etat US, ni d'ailleurs les services du ministère des Affaires étrangères algérien n'ont communiqué officiellement, pour le moment, l'ordre du jour de la visite de John Kerry, on peut d'ores et déjà prévoir les questions qui seront abordées. Il s'agit de questions d'intérêt commun comme la sécurité dans la région du Sahel, le Sahara occidental et même la Palestine.
Après l'Algérie, le secrétaire d'Etat américain se rendra les 7 et 8 novembre au Maroc, ont affirmé des sources diplomatiques à l'AFP.
Cette visite au Royaume chérifien intervient au moment où les relations entre les deux pays sont dans un état peu reluisant suite notamment au projet de résolution américain visant à élargir le mandat de la mission de l'ONU au Sahara occidental (Minurso) à la surveillance des droits de l'homme.