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Non-lieu pour Nicolas Sarkozy dans l'affaire Bettencourt
Publié le 07/10/2013 à 13:51
Nicolas Sarkozy, ici en meeting, en avril dernier.
Les juges bordelais ont estimé que les charges retenues contre lui - abus de faiblesse sur la personne de l'héritière de L'Oréal - étaient «trop ténues» pour motiver son renvoi devant une juridiction.
C'est une bonne nouvelle pour Nicolas Sarkozy. L'ancien président vient de bénéficier d'un non-lieu de la part des juges bordelais, révèlent les journaux
Sud-Ouest et Le Monde. Il était mis en examen pour abus de faiblesse sur Liliane Bettencourt, accusé d'avoir reçu de l'argent de la milliardaire pour sa campagne présidentielle de 2007. Les magistrats ont estimé que les charges retenues contre lui étaient «trop ténues», selon
Sud-Ouest, pour le renvoyer devant le tribunal correctionnel.
L'avocat fiscaliste Fabrice Goguel, qui était également mis en examen dans cette affaire, a aussi bénéficié d'un non-lieu. En revanche, les dix autres personnes mises en examen, dont Éric Woerth, François-Marie Banier et Patrice de Maistre, sont renvoyées devant le tribunal correctionnel. Ils devraient comparaître en 2014.
Dans ce dossier, les dernières décisions de justice étaient pourtant peu favorables à l'ancien président. Fin septembre, la cour d'appel de Bordeaux avait rejeté l'essentiel des requêtes en nullité formulées par les avocats de Nicolas Sarkozy. Les magistrats de la chambre d'instruction avaient alors validé l'expertise médicale, qui a établi une démence sénile chez la milliardaire. Les avocats de la défense remettaient en cause sa régularité, l'experte l'ayant réalisée étant le témoin de mariage du magistrat chargé de l'affaire, le juge Gentil.
Charges trop faibles
Cependant, l'ensemble des protagonistes du dossier avait commenté depuis lors que, quels que soient les soupçons, les charges pesant sur Nicolas Sarkozy étaient trop faibles pour le renvoyer devant un tribunal. Le parquet de Bordeaux lui-même, après avoir requis un non-lieu, avait laissé entendre avec force qu'il ferait appel d'un éventuel renvoi de l'ancien président devant le tribunal.
Nicolas Sarkozy avait saisi la Cour de cassation, qui n'a pas donc pas eu le temps de se prononcer, prise de court par les juges bordelais.