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La justice égyptienne interdit les «activités» des Frères musulmans
Publié le 23 septembre 2013 à 14:59 (Mis à jour : 23 septembre 2013 à 17:32)Des manifestants favorables aux Frères musulmans défilent au Caire, le 30 août 2013.
Depuis la destitution de Mohamed Morsi, les autorités s'en prennent à la confrérie islamiste.
Un tribunal égyptien a interdit lundi les
«activités» des Frères musulmans et ordonné la confiscation des biens de l’influente confrérie dont est issu Mohamed Morsi, le président islamiste destitué par l’armée début juillet.
Depuis la destitution de Mohamed Morsi et son arrestation, les nouvelles autorités installées par l’armée répriment dans le sang les manifestations de ses partisans et ont arrêté les principaux dirigeants des Frères musulmans.
Le jugement du tribunal réuni d’urgence lundi s’applique à la confrérie – qui n’a aucune existence légale – ainsi qu’à l’Association des Frères musulmans, une ONG créée sous la présidence Morsi et accusée de servir de façade à la confrérie, mais aussi à
«toute organisation qui en émane ou est financée par eux». Ce jugement peut faire l’objet d’un appel.
La confrérie a réagi à cette décision sur son compte Twitter officiel.
«La junte essaye de réduire au silence quiconque s’oppose (à elle), le jugement (ordonnant la) dissolution est politiquement motivé et fait partie de la répression en cours contre les Frères musulmans», affirme ainsi la confrérie, qui promet de
«rester toujours présente sur le terrain même après sa dissolution».
«Quoi que tentent les régimes fascistes pour éliminer (les Frères musulmans), la dissolution n’affectera pas l’organisation», poursuit le mouvement islamiste.
«Les Frères musulmans sont une partie de la société égyptienne, les décisions judiciaires entachées de corruption et politiques ne peuvent rien y changer», conclut-il.
Le parti de la Liberté et de la Justice, bras politique des Frères musulmans, avait remporté confortablement les législatives fin 2011.
L’implacable répression visant les Frères musulmans et les partisans de Mohamed Morsi a connu son paroxysme le 14 août, lorsque l’armée et la police ont détruit deux campements de milliers d’islamistes réclamant le retour au pouvoir du premier président élu démocratiquement du pays.
Dans ces violences et durant la semaine qui a suivi, plus d’un millier de personnes ont péri, en grande majorité des manifestants pro-Morsi.
Dans le même temps, plus de 2 000 membres des Frères musulmans ont été arrêtés. Leurs plus hauts dirigeants sont actuellement derrière les barreaux ou en fuite et leurs avoirs ont été gelés il y a une semaine.[/b]