Aude : le passager ukrainien pourrait être pénalement irresponsable

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Aude : le passager ukrainien pourrait être pénalement irresponsable
       
Mis à jour le 12/08/2013 à 20:29 - Publié le 11/08/2013 à 09:52
 


L'homme qui a avoué avoir provoqué l'accident d'autocar mortel survenu dimanche sur l'A9 souffre de bouffées délirantes de type paranoïaque selon un examen psychiatrique.
                                                                     
Il pourrait être considéré comme pénalement irresponsable. Le passager ukrainien qui a avoué être à l'origine de l'accident de car survenu dimanche vers 1h30 sur l'autoroute A9, à hauteur de Fitou (Aude), a été examiné lundi par un médecin psychiatre. Celui-ci a établi qu‘il souffrait de bouffées délirantes de type paranoïaque. «En l'état de ce premier examen psychiatrique, le passager serait irresponsable de ses actes», a affirmé le procureur David Charmatz. Un juge d'instruction sera nommé mardi. Il désignera deux experts «de façon à établir de façon définitive et non pas de façon conditionnelle si le passager était ou non responsable de ses actes», a ajouté le procureur.

L'homme d'une trentaine d'années avait affirmé aux gendarmes avoir tiré vers lui le volant, provoquant ainsi l'accident mortel. Il avait expliqué avoir voulu forcer le conducteur à s'arrêter, pour pouvoir satisfaire un besoin pressant. Il n'a pas supporté que «le chauffeur lui dise que le prochain arrêt était à Barcelone puisqu'il venait d'y avoir un arrêt quelques kilomètres auparavant», a rapporté le procureur. Un geste tellement inconsidéré que le passager a été examiné lundi par un psychiatre. Ce médecin expert a considéré que «les troubles psychiques qu'il subissait avaient fortement altéré, voire aboli son discernement» au sens de l'article du code pénal qui prévoit l'irresponsabilité pénale, a déclaré à la presse le procureur. Il a donc été déclaré inapte au maintien en garde à vue et a été interné d'office dans une unité de soins psychiatriques à Limoux (Aude).

Son aveu vient confirmer la version du chauffeur du car, dont la responsabilité avait dans un premier temps été mise en doute. Celui-ci avait en effet dit aux gendarmes avoir eu une altercation avec un passager qui avait provoqué l'accident en s'en prenant au volant. Le chauffeur, considéré comme une victime, a finalement été mis hors de cause et hospitalisé en état de choc.

Le car est «passé au dessus de la barrière de sécurité»

Deux personnes, une Espagnole de 55 ans et un Français de 54 ans, sont décédées dans cet accident d'un car de la compagnie Eurolines, qui effectuait la liaison entre Marseille et Murcie, dans le sud de l'Espagne. Le bilan fait également état d'une trentaine de blessés, dont dix-huit restaient hospitalisés lundi. Le véhicule transportait des touristes français, espagnols, ukrainiens et russes.

Le car est «passé par-dessus la barrière de sécurité», a expliqué le procureur de la République de Narbonne, David Charmatz. Après que le conducteur a perdu le contrôle du véhicule, pour des raisons désormais établies, le véhicule a glissé en diagonale sur plusieurs mètres avant de tomber et se coucher en contrebas de la route. L'analyse des disques de l'autocar qui enregistrent des données comme la vitesse et le temps de conduite n'a révélé aucune infraction ayant pu causer l'accident.