Jamel Administrateur
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| Sujet: Egypte : rencontre entre le chef de l'armée et des dirigeants islamistes Dim 4 Aoû - 11:42 | |
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Egypte : rencontre entre le chef de l'armée et des dirigeants islamistes Publié le 04.08.2013, 08h47 | Mise à jour : 12h54 LE CAIRE (EGYPTE), SAMEDI. Des partisans du président déposé, Mohamed Morsi, à l'heure de la prière, sur la place Rabaa al-Adawiya, où ils effectuent l'un de leurs sit-in de protestation. Plus d'un mois après la destitution du président égyptien Mohamed Morsi, ses partisans ne baissent pas les bras, malgré les demandes menaçantes du gouvernement de cesser de manifester. Ce dimanche matin, après s'être entretenu avec le secrétaire d'Etat américain adjoint, William Burns, le Parti de la liberté et de la justice (PLJ), bras politique des Frères musulmans en Egypte, se dit engagé dans un processus de «légitimité qui stipule le retour du président, le rétablissement de la Constitution et de la chambre haute du Parlement (Choura)».
Si le PLJ laisse la porte ouverte à une solution politique, il fixe ses conditions : «Nous affirmons que nous accueillerons toute solution politique proposée sur la base de la légitimité constitutionnelle et le rejet du coup d'Etat.» Le communiqué du PLJ laisse entendre que la visite surprise de Wiliam Burns, survenant à la suite d'autres efforts internationaux, n'a pas contribué à changer cette position. Ces déclarations interviennent alors que le chef de l'armée et véritable homme fort de l'Egypte, le général Abdel Fattah al-Sissi, a rencontré dans la nuit des dirigeants islamistes pour tenter de trouver une issue pacifique aux manifestations des partisans du président déchu, ont annoncé ce dimanche les militaires dimanche. Le général Sissi, qui a destitué Morsi le 3 juillet, «a souligné qu'il y a encore des chances pour une solution pacifique à la crise à condition que toutes les parties rejettent les violences», a déclaré dans un communiqué le porte-parole de l'armée, le colonel Ahmed Aly, sans toutefois préciser quels «dirigeants islamistes» il avait rencontré. Une source militaire a indiqué à l'AFP que six figures politiques et religieuses avaient participé à ces discussions. En revanche, aucun dirigeant des Frères musulmans - dont est issu M. Morsi - n'était présent, a ajouté cette source sous le couvert de l'anonymat. «Espérons que les Frères musulmans écouteront ce qu'ils ont à dire pour trouver une issue à la crise», a-t-elle ajouté. Parmi les participants figuraient deux influents cheikhs salafistes, Mohammed Hassan et Mohammed Abdel Salam, qui se sont récemment adressés à la foule de partisans de M. Morsi, les haranguant depuis l'estrade de la place Rabaa al-Adawiya au Caire où ils observent un sit-in depuis un mois, a indiqué une autre source proche du dossier. Depuis plus d'un mois, des milliers de partisans des Frères musulmans occupent deux places du Caire et mènent quasi-quotidiennement des manifestations dans la capitale pour réclamer le retour du premier président élu démocratiquement, un an et demi après la révolte populaire qui a renversé Hosni Moubarak. Le gouvernement intérimaire mis en place par l'armée a exprimé depuis quelques jours son intention de les déloger, par la force s'il le faut. La communauté internationale, qui dépêche depuis une semaine d'importants émissaires au Caire pour tenter d'apaiser les deux parties, redoute une effusion de sang : en un peu plus d'un mois, plus de 250 personnes --essentiellement des manifestants pro-Morsi-- ont été tuées dans des affrontements avec les forces de l'ordre. Malgré sa rencontre avec des islamistes, le général al-Sissi alterne en tout cas le langage de l'apaisement et celui de la menace à peine voilée. Il a assuré vouloir tout faire pour «organiser les élections à venir (NDLR : annoncées pour début 2014) sans verser une seule goutte de sang égyptien». Mais il n'a pas du tout exclu une dispersion par la force. «Ceux qui mettront un terme à ces sit-in et nettoieront ces places, ce ne sont pas les militaires. Il y a une police civile qui est affectée à ces tâches». | |
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