Corruption en Espagne : Rajoy s'est «trompé», mais exlut tout départ
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Jamel Administrateur
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Sujet: Corruption en Espagne : Rajoy s'est «trompé», mais exlut tout départ Jeu 1 Aoû - 14:52
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Corruption en Espagne : Rajoy s'est «trompé», mais exclut tout départ
Publié le 01.08.2013, 13h28 | Mise à jour : 14h37
Madrid, ce 1 août. «Je me suis trompé en faisant confiance à quelqu'un qui ne le méritait pas», a déclaré le chef du gouvernement espagnol, citant le nom de Luis Barcenas, l'homme qui a tenu les finances du Parti populaire pendant une vingtaine d'années, et aurait versé de l'argent au noir à plusieurs de ses dirigeants, dont le chef du gouvernement lui-même. La situation devient délicate pour Mariano Rajoy. Le chef du gouvernement de droite espagnol a concédé ce jeudi devant les députés qu'il s'était «trompé» en faisant confiance à l'ex-trésorier de son parti, Luis Barcenas, à l'origine du scandale de corruption où son nom est apparu. Le leader a également dénoncé les «mensonges et manipulations» le concernant, et exclut de démissionner. Sans toutefois convaincre l'opposition, qui a de nouveau exigé sa démission.
L'exercice était délicat pour le chef du gouvernement qui, malgré sa confortable majorité absolue, se retrouve en posture difficile, aux prises avec des soupçons de corruption qui, en pleine crise économique, ont entamé sa crédibilité.
«Je me suis trompé»
Répondant aux demandes pressantes de l'opposition de gauche, Mariano Rajoy s'est présenté devant les députés pour donner sa version du scandale, lors d'une intervention d'une heure à laquelle ont répondu chacun des groupes parlementaires. «Je me présente devant les députés pour fournir les clarifications nécessaires sur la situation que nous vivons», a ainsi affirmé Mariano Rajoy devant la Chambre basse du Parlement. «Je me suis trompé en faisant confiance à quelqu'un qui ne le méritait pas», a-t-il expliqué, citant le nom de Luis Barcenas, l'homme qui a tenu les finances du Parti populaire pendant une vingtaine d'années, et aurait versé de l'argent au noir à plusieurs de ses dirigeants, dont le chef du gouvernement lui-même.
Ce jeudi, Mariano Rajoy a reconnu que le parti avait versé des «rémunérations complémentaires» à certains de ses dirigeants «pour leur travail». Ces sommes «ont été payées pour un travail, légalement, et ont été inclues dans la comptabilité. Déclarer ces revenus au fisc est une responsabilité individuelle», a-t-il ajouté. Mariano Rajoy, jusqu'à présent, s'était borné à nier avoir touché de l'argent au noir. Mais face aux soupçons qui se sont installés, au mécontentement d'une partie de l'opinion publique, aux pressions politiques et aux révélations qui se sont multipliées, la stratégie a changé.
«Je ne vais ni démissionner, ni organiser des élections»
«Monsieur Rajoy, vous n'avez pas dit la vérité aux Espagnols. Vous portez préjudice à l'Espagne. Pour cela, je vous demande aujourd'hui de partir», lui a rétorqué le chef du Parti socialiste, Alfredo Perez Rubalcaba.
Une demande que le Premier ministre a totalement exclue. «Certains dirigeants ont demandé ma démission. Je leur réponds 'non'», a-t-il dit avant d'enchaîner :«Je ne vais pas me déclarer coupable parce que je ne le suis pas. Je ne vais ni démissionner, ni convoquer des élections». «Je n'ai aucun indice d'aucune sorte laissant penser que mon parti s'est financé de façon illégale», a également affirmé le chef du gouvernement. «Je ne suis pas la vertu personnifiée mais je suis une personne droite et honnête», a-t-il ajouté.
Luis Barcenas, un homme connu pour son goût du luxe et de l'argent, longtemps proche de Mariano Rajoy, est en prison depuis le 27 juin pour fraude fiscale et blanchiment d'argent, dans le cadre d'une affaire de corruption. La justice a découvert notamment que l'homme, intendant puis trésorier de 1990 à 2009 du PP, présidé par Mariano Rajoy depuis 2004, avait détenu deux comptes en Suisse dotés au total de 47 millions d'euros.
Le scandale a éclaté en janvier avec la publication dans la presse de documents révélant une présumée comptabilité parallèle au sein du parti. Le nom de Mariano Rajoy apparaissait pour la première fois le 31 janvier dans des notes publiées par El Pais, devenues célèbres sous le nom des «notes de Barcenas».
Selon ces documents, le chef du gouvernement aurait perçu, entre 1997 et 2008, «des paiements pour un montant total de 25.200 euros par an» provenant de dons de chefs d'entreprises privées.Le journal El Mundo a calculé que c'est une somme totale de «343.700 euros» que l'ex-trésorier aurait destinée à Mariano Rajoy durant une vingtaine d'années.
VIDEO. Le 15 juillet, Rajoy excluait déjà de démissionner
Le scandale Barcenas qui secoue le Parti populaire espagnol
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