Mardi 16 juillet 2013
SIDI BEL-ABBES : Un gynécologue condamné à 2 mois de prison
Par M. Delli
Le tribunal de la daïra de Télagh, à une cinquantaine de kilomètres au sud du chef-lieu de la wilaya de Sidi Bel-Abbès, a rendu son verdict dimanche dernier dans l'affaire de cette femme décédée le 7 octobre dernier au moment de son accouchement à l'hôpital de Télagh. Le médecin qui est responsable de l'acte a été condamné à 2 mois de prison ferme et une amende de 50 000 dinars alors que son assistante a bénéficié de la relaxe. Le représentant du ministère public qui a relevé la gravité de l'affaire a requis une année de prison ferme. La défunte mère de famille qui a rendu l'âme sur la table d'opération suite à de forts saignements a laissé deux petites filles et un mari dans le désarroi. Ce dernier, estimant que sa femme n'a pas été prise en charge au niveau de la structure sanitaire le jour de l'accouchement, a porté plainte contre le médecin et son assistante qui étaient de garde et on effectué l'acte médical.
Il y a un peu plus d'une dizaine de jours une mère d'une famille de quatre enfants est décédé à la maternité de Sidi Bel-Abbès suite à des complications qu'elle aurait eu à l'hôpital de Sfisef après son accouchement. Le médecin qui a procédé à l'accouchement est inquiété dans cette affaire car il aurait sous-estimé les complications qui ont nécessité le transfert de la défunte vers la maternité de Sidi Bel-Abbès où elle a rendu l'âme. Il ne se passe pas un jour sans que l'on ne signale à cette maternité et à travers les structures de santé publique des cas de mauvaise prise en charge notamment dans les cas d'urgence. Les sages-hommes de la wilaya sont décriés pour des comportements qui s'inscrivent en porte à faux avec les principes du serment d'Hippocrate. Les maternités sont le plus souvent boudées pour des accouchements dans les cliniques privés avec le même personnel médical du secteur public.
Les gynécologues qui le plus souvent sont pressés en arrivant à la maternité pour une urgence ou pour repartir à la fin d'une opération sans perdre la moindre minute en oubliant une compresse dans l'utérus d'une femme sont retrouvés dans les cabinets des privés pour des consultations ou des interventions dans les cliniques. Curieusement il n'y a que dans les structures de santé publique que les toubibs se plaignent de pression et de volume de travail stressant alors que, pour des actes médicaux négociés, certains n'hésitent pas à engager des courtiers sans en arrêter le seuil minimum des actes. La défunte jeune dame de Télagh est décédée quatre jours après avoir signé son PV d'installation pour un poste de travail qu'elle a certainement attendu longtemps avec impatience. Elles sont des dizaines voire des centaines de femmes qui chaque année perdent la vie dans l'anonymat au sein des maternités en endeuillant des familles parce que quelque part il y a eu négligence médicale ou défaillance d'un médecin qui est arrivé un peu en retard ou est reparti un peu plus tôt sans assurer une prise en charge paramédicale qui aurait pu éviter des complications.