Jamel Administrateur
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| Sujet: Le «pousseur» du RER condamné à 16 ans de prison Ven 14 Déc - 9:15 | |
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Le «pousseur» du RER condamné à 16 ans de prison
Publié le 13.12.2012, 22h04 | Mise à jour : 22h21 ILLUSTRATION. Les experts psychiatriques ont conclu à une «altération» du discernement du «pousseur» mais pas à une «abolition» qui aurait entraîné son irresponsabilité pénale. Le trentenaire qui avait tué un homme en le poussant contre une rame de RER a été condamné jeudi soir par la cour d'assises de Paris à 16 ans de réclusion criminelle. La peine est conforme aux réquisitions du parquet général, qui avait estimé dans la matinée qu'Ahmed Konkobo était coupable de «faits odieux par leur brutalité, leur sauvagerie, leur gratuité».
La peine est assortie d'un suivi socio-judiciaire de 15 ans, comportant une obligation de soins. S'il ne respectait pas ce programme, qui prendra effet quand il aura purgé sa peine, le condamné retournerait en prison pour cinq ans au maximum, a décidé la cour. Atteint de schizophrénie.Le 2 avril 2010, peu avant 6 heures, Ahmad Konkobo avait donné un coup de pied dans le dos d'un voyageur qui attendait sur le quai de la ligne A du RER, à la station Gare de Lyon, à Paris. Projeté contre la rame d'un RER qui entrait en gare, Subramaniam Rasalingam, un agent de nettoyage de 51 ans qui partait travailler, était décédé sur place, «le crâne fendu par le choc sur le marchepied» de la rame, a rappelé un policier à la barre. Suivi pour troubles psychiatriques depuis 2005, Ahmed Konkobo a été diagnostiqué comme souffrant de schizophrénie. Au long du procès, l'avocat de l'accusé, Me Pierre Lumbroso, avait cherché à démontrer que son client n'avait «pas l'intention de donner la mort». C'est dans «un vrai délire paranoïaque» qu'il a commis cet «acte complètement irrationnel» alors que «quand il est sous traitement, il n'a aucune tendance à la violence», avait déclaré l'avocat. Pas d'irresponsabilité pénaleMe Lumbroso a rappelé qu'environ trois mois avant le drame, M. Konkobo avait arrêté son traitement, une injection mensuelle qui lui était administrée au dispensaire de Fontenay-sous-Bois (Val-de-Marne) où il logeait chez sa mère. De son côté, l'avocat général a au contraire estimé que cet homicide était bien «volontaire» : «Quand vous poussez quelqu'un qui est à 1,50 mètre d'un monstre de ferraille qui arrive à 70 km/h, il y a des chances que la personne décède !» Dix jours avant le drame, la mère du coupable avait demandé au psychiatre qui suivait son fils de l'interner mais le médecin avait refusé. «Sa mère et son frère sentaient monter la violence en lui», selon l'enquête de personnalité. Les experts psychiatriques, qui avaient examiné M. Konkobo pendant l'instruction, ont conclu à une «altération» de son discernement mais pas à une «abolition» qui aurait entraîné son irresponsabilité pénale. | |
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