Justice : Quatre peines capitales prononcées contre le groupe de l'émir Belmokhtar

JUSTICE :

Quatre peines capitales prononcées contre le groupe de l’émir Belmokhtar


Mokhtar Belmokhtar

La peine capitale par coutumace a été prononcée dimanche tard dans la soirée par le tribunal criminel près la cour d’Alger à l’encontre de Mokhtar Belmokhtar, l’ex-émir de la zone 8 du GSPC et actuel chef terroriste sous la bannière d’El Qaida dans la région du Sahel.

Le verdict prononcé par le président du tribunal criminel près la cour d’Alger n’a fait que confirmer le peine requise par le représentant du ministère public. La même peine a été prononcée à l’encontre de trois autres terroristes activant sous la bannière de Belmokhtar connu sous le sobriquet de «Belaouar», jugés par coutumace. Il s’agit de Bourahla Moussa, Benchneb Youcef et Benchneb Mohamed. Par ailleurs, la même instance a prononcé des peines allant de 2 ans à 20 ans de prison ferme à l’encontre de neuf autres personnes, dont trois sont en fuite. Les mis en cause dans cette affaire sont poursuivis pour les chefs d'accusation d'appartenance à un groupe terroriste activant à l'intérieur et à l'extérieur du pays et d’homicide volontaire avec préméditation. Le tribunal criminel a aussi condamné à 20 ans de prison ferme Benchneb Abdelkader, Gharbi Samir à 5 ans, à 3 ans Bouamar Kamel et à 2 ans Benchneb Karim, Ouaradi Omar et Belaid Amer. Selon l'accusation, les faits remontent au 13 mai 2010 lorsque les unités de l'Armée nationale populaire (ANP) ont tendu une embuscade dans la région de Messaâd dans la wilaya de Djelfa, qui a permis d'arrêter le principal accusé dans cette affaire, en l'occurrence Benchneb Abdelkader. Ce dernier «était chargé de sécuriser le passage des groupes terroristes» qui ont assassiné deux militaires (un commandant et un caporalchef) dans la commune de Oum Laâdam à Messaâd, lorsque les éléments de l'ANP ont tenté de les arrêter. Selon l’arrêt de renvoi, Benchneb Abdelkader condamné a reconnu, durant toutes les étapes de l'enquête, avoir accompagné deux terroristes et sécurisé leurs déplacements jusqu'à ce qu'ils parviennent à assassiner les deux militaires, Laânabi Bouzid et M'kassem Mohamed, au carrefour de Messaâd à Oum Laâdam. Lors du procès, les parents de ces deux victimes ont mis l’assistance en émoi total, lorsqu’ils ont été invités par le président du tribunal criminel à prendre la parole. «Je n’ai pas vu mon fils Bouzid durant quatre mois. Lorsqu’il a franchi le seuil de la maison parentale, il était dans un cercueil. Je ne pardonnerai jamais à ses assassins qui lui ont ôté la vie. Mon fils n’a fait que défendre son pays», a indiqué la mère du défunt venu de Djelfa et qui n’a pas pu retenir ses larmes.

Abder. B.