Jamel Administrateur
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| Sujet: Egypte : al-Beblawi nommé Premier ministre, El Baradei vice-président Mar 9 Juil - 19:54 | |
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Publié le 09.07.2013, 16h51 | Mise à jour : 17h57 Hazem al-Beblawi a été nommé Premier ministre mardi. Six jours après le renversement du président Mohamed Morsi, l'Egypte est parvenue à désigner un Premier ministre. L'économiste Hazem al-Beblawi, 76 ans, un ancien ministre des Finances, a été nommé ce mardi. Le prix Nobel de la paix Mohamed El Baradei, une figure de l'opposition laïque au président déchu, devient vice-président en charge des relations internationales.
La transition politique fait face à de nombreuses difficultés, au lendemain d'une journée marquée par la mort d'au moins 51 personnes lors d'une manifestation pro-Morsi au Caire. La déclaration constitutionnelle du président intérimaire Adly Mansour n'a convaincu ni les Frères musulmans, dont est issu l'ancien chef de l'Etat Mohamed Morsi, ni Tamarrod, le groupe à l'origine du renversement du régime. L'organisation d'élections législatives d'ici 2014 a notamment été annoncée. Une nouvelle Constitution sera en outre soumise à référendum, puis une présidentielle sera annoncée Un nouveau Premier ministre. Après plusieurs jours de tergiversations, un nom est finalement sorti du chapeau. Exit l'ancien directeur de l'Agence internationale de l'énergie atomique et Prix Nobel de la Paix Mohamed El Baradei, exit l'ancien ministre des finances Samir Radwan, place à l'économiste libéral Hazem al-Beblawi. Cet homme de 76 ans occupait les postes de vice-Premier ministre et de ministre des finances en 2011, durant la période de transition sous la direction militaire qui a suivi la chute de Hosni Moubarak. El Baradei jouera tout de même un rôle de premier plan puisqu'il devient vice-président en charge des relations internationales, a-t-il ajouté. La déclaration constitutionnelle jugée «dictatoriale» par les anti-Morsi. Le groupe Tamarrod, à l'origine du soulèvement qui a provoqué la chute de Mohamed Morsi, n'est pas du tout convaincue par le calendrier de la transition politique présenté dans la nuit de lundi à mardi par Adly Mansour. Cette déclaration constitutionnelle «prépare une nouvelle dictature», a déclaré Tamarrod sur son compte Twitter. Selon le groupe, le cadre institutionnel provisoire qui doit mener à des élections législatives d'ici début 2014 accorde trop de pouvoirs au président par intérim et constitue «un revers pour la révolution». L'opposition des Frères musulmans est moins surprenante. «Un décret constitutionnel par un homme nommé par des putschistes... ramène le pays à la case départ», a commenté Essam al-Erian, un haut responsable de la confrérie, sur son compte Facebook. L'armée, elle, a mis en garde contre tout blocage de la transition politique. Les pro-Morsi enterrent leurs morts, enquête sur les violences de lundi. «Chaque province organise ses funérailles et manifestations aujourd'hui», a expliqué le porte-parole des Frères musulmans. Le mouvement islamiste a diffusé une liste de ses 42 partisans tués lors des violences de lundi, tandis que la police et l'armée ont fait état de trois morts dans leurs rangs. D'après les urgences, ce sont 51 personnes qui ont péri lors de cette manifestation pro-Morsi aux abords du siège de la Garde républicaine au Caire. Le président Mansour a réagi en ouvrant une enquête. Quelque 650 personnes ont commencé à être interrogées par les autorités. Ces violences ont été qualifiées de «massacre» par les Frères musulmans. Selon la confrérie, des «soldats» et des «policiers» ont tiré sur la foule. L'armée, citée par le journal gouvernemental Al-Ahram, a donné une autre version, avançant que des «terroristes armés» avaient attaqué le siège de la Garde républicaine. «Ça n'était pas une manifestation pacifique», les partisans de Morsi ont utilisé «des mitraillettes et des pistolets», a pour sa part affirmé mardi à des journalistes le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Badr Abdelatty. Une assistance de 3 milliards de dollars des Emirats. Les Emirats arabes unis ont annoncé ce soutien financier aux nouvelles autorités du Caire mardi. De son côté, Israël a demandé aux Etats-Unis de ne pas geler l'aide militaire américaine à l'Egypte après la destitution du président Mohamed Morsi par l'armée. Cette requête vise à empêcher l'application d'une loi américaine interdisant le versement d'une aide financière à un régime issu d'un coup d'Etat. La France, elle, a invité le nouveau pouvoir à s'organiser au plus vite et a condamné les violences d'où qu'elles viennent. Laurent Fabius, le ministre des Affaires étrangères, l'a tweeté. | |
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