Crise grecque
Grèce - Lucas Papademos a été nommé premier ministre :
Le nouveau premier ministre grec est enfin connu. Il s'agit de l'ex-vice-président de la Banque Centrale Européenne, Lucas Papademos. Il succède ainsi à George Papandréou. © | Lucas Papademos, à la sortie du palais présidentiel ce jeudi.
10.11.2011 | 13:35
L’ex-vice président de la Banque Centrale Européenne, Lucas Papademos, 64 ans, un des artisans de l’ancrage grec à l’euro, a été chargé jeudi par le président de la République de former un gouvernement de coalition, a annoncé la présidence grecque.Le "chef de l’Etat sur proposition des chefs de partis politiques a confié le mandat de former un gouvernement à Lucas Papademos" a indiqué un bref communiqué de la présidence de la République, diffusé jeudi après plus de quatre heures de réunions des chefs de partis.
"Il a été convenu que la mission du gouvernement est la mise en oeuvre des décisions du sommet de la zone euro du 26 octobre et de la politique économique liée à ces décisions" ajoute le communiqué, à l’issue d’une réunion du Premier ministre socialiste sortant, Georges Papandréou, de son rival conservateur Antonis Samaras et du leader populiste Georges Karatzaferis.
"Je suis convaincu que la participation de la Grèce à la zone euro est une garantie de stabilité montéaire, un facteur de prospérité économique, et que, malgré les difficultés, elle va aider au redressement de l’économie nationale" a déclaré M. Papademos dans sa première déclaration aux médias après avoir estimé que la Grèce était à un "carrefour crucial" face à d’énormes problèmes.
Profil rassurantLe choix du socio-libéral M. Papademos, qui offre le profil rassurant d’un ancien banquier central (2002-2010) expert en questions financières et d’un Européen convaincu et averti, a été salué avec soulagement par les premiers commentateurs interrogés par les médias. Il devrait aussi être bien accueilli par les partenaires européens du pays.
La présidence, dans son communiqué, n’a pas en revanche pas mentionné de date d’élections anticipées, qui avaient été demandées par la droite pour participer à ce gouvernement de coalition. Le texte officiel souligne toutefois que les trois dirigeants ont "réaffirmé le cadre de l’accord" de principe conclu dimanche entre MM. Papandréou et Samaras, qui fixait ces élections aux alentours du 19 février.
Après cette annonce, le Premier ministre démissionnaire a quitté le palais présidentiel en souriant, saluant de la main la foule de journalistes présente, suivi par son rival, le conservateur Antonis Samaras, l’air détendu.
Intenses tractationsLe choix de M. Papademos, également ancien gouverneur de la Banque centrale de Grèce, intervient après quatre jours d’intenses tractations entre les différents partis, suivies avec inquiétude par l’UE et le FMI, les créanciers du pays, qui demandaient une solution politique "claire" pour le pays au bord de la faillite.
"J’espère que les partis ne vont pas tenter de raccourcir la vie de ce gouvernement mais vont au contraire l’aider à accomplir sa tâche", a commenté sur internet le député socialiste Nassos Alevras, saluant un "choix fort".