Jamel Administrateur
Messages : 14896 Date d'inscription : 25/10/2011 Localisation : Lyon
| Sujet: Libye : le premier ministre destitué Lun 8 Oct - 7:30 | |
| WEB - GOOGLE - LE FLASH > Actualité
Libye : le premier ministre destitué Mis à jour le 07/10/2012 à 21:08 | publié le 07/10/2012 à 19:33 Moustapha Abou Chagour premier ministre libyen destitué Le premier ministre libyen élu Moustapha Abou Chagour a été démis d'office de ses fonctions ce soir après le rejet par l'Assemblée nationale d'un nouveau cabinet, trois jours après le refus en bloc de sa première proposition durement critiquée par les députés. Cent vingt-cinq membres de l'Assemblée ont refusé d'accorder leur confiance au "gouvernement de crise" proposé, contre 44 voix favorables et 17 abstentions, selon des images retransmises en direct par la télévision libyenne.
Selon le règlement intérieur de l'Assemblée, celle-ci doit élire ou désigner un nouveau chef de gouvernement après deux rejets de propositions de gouvernement successifs. Ce soir, les membres du Congrès général national (CGN) discutaient de la procédure à suivre pour choisir un nouveau chef du gouvernement. En attendant, ils ont annoncé leur intention de renouveler leur confiance dans le gouvernement de transition sortant d'Abdelrahim al-Kib. Selon le règlement intérieur du CGN, Moustapha Abou Chagour a tenté aujourd'hui sa dernière chance, après le rejet jeudi d'une première proposition. Quelques minutes avant le vote, il a proposé un "gouvernement de crise" restreint à dix ministères, affirmant avoir privilégié la compétence à d'autres considérations géographiques ou politiques. "Face aux dangers qui menacent le pays, je vous présente un gouvernement de crise, restreint à dix ministères, rejetant toute considération géographique", a-t-il déclaré devant les 186 membres présents (sur 200) du CGN. Le pouvoir confronté à la multiplication des milices armées
"Je n'abandonnerai pas mes principes et mes convictions", a-t-il encore dit, faisant état de "chantage" de la part de membres de congrès ou de blocs politiques. "Les partis politiques ont décidé de me retirer la confiance", avait-il ajouté en présentant son gouvernement, en allusion à des rumeurs sur un accord entre les deux principaux partis représentés au CGN, les deux rivaux: l'Alliance des forces nationales (premier bloc parlementaire) de Mahmoud Jibril, qui a refusé de participer au gouvernement après l'échec des négociations, et le Parti de la justice et de la construction issu des Frères musulmans. Les deux partis seraient d'accord pour former un gouvernement d'union, avec à sa tête une personnalité indépendante. Jeudi, le Congrès général national (CGN), la plus haute institution politique du pays, avait rejeté une première proposition de Moustapha Abou Chagour, sans prendre la peine de voter les ministres un par un, comme prévu par le règlement intérieur. Plusieurs membres du CGN avaient même appelé à retirer la confiance au Premier ministre sans lui donner une deuxième chance comme le stipule la déclaration constitutionnelle qui régit la période transitoire depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en octobre 2011. Le premier ministre était confronté à la difficile tâche de former un gouvernement représentatif des régions et des diverses tendances, dans un pays qui fait face à de grands défis de sécurité et dont le nouveau pouvoir n'arrive pas à asseoir son autorité devant la multiplication des milices armées. Les habitants de l'Est et du Sud se plaignent d'avoir été suffisamment marginalisés durant les 42 ans de règne du colonel Kadhafi, alors que des groupes rebelles se sont soulevés dans l'ensemble des régions durant les huit mois de révolution. | |
|