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Le modéré Hassan Rohani remporte la présidentielle en Iran
Le 15.06.2013 à 18h29 • Mis à jour le 15.06.2013 à 18h59 Le nouveau président iranien Hassan Rohani, le 14 juin.
Le modéré Hassan Rohani a remporté l'élection présidentielle iranienne, mettant un terme à huit années de pouvoir exécutif conservateur, a annoncé samedi 15 juin le ministre iranien de l'intérieur. Immédiatement après l'annonce, un millier de personnes se sont rassemblées sur une des grandes places du centre de Téhéran pour fêter la victoire de leur candidat. Ils arboraient des portraits de M. Rohani et lançaient des chants en sa faveur.
"BYE BYE AHMADINEJAD" Dans le nord de la ville, la victoire de M. Rohani a été célébrée par des coups de klaxons. Les gens portaient les portraits de l'ex-président modéré Akbar Hachémi-Rafsandjani et de M. Rohani et scandaient
"Vive Rohani, Rafsandjani et (l'ex-président réformateur Mohammad) Khatami" ainsi que
"Bye Bye Ahmadinejad".
Les principaux concurrents de M. Rohani, le maire conservateur de Téhéran Mohammad Bagher Ghalibaf et le chef des négociateurs nucléaires Saïd Jalili, l'ont félicité pour son élection, de même que la télévision officielle. Le président sortant Mahmoud Ahmadinejad lui a aussi envoyé un message de félicitation.
La réélection de M. Ahmadinejad en 2009 avait provoqué des manifestions de rues des partisans réformateurs qui dénonçaient des fraudes massives. Le mouvement de contestation avait été sévèrement réprimé et de nombreux responsables réformateurs et modérés avaient été arrêtés.
TAUX DE PARTICIPATION DE 72,7 % M. Rohani, soutenu par les camps modéré et réformateur, a obtenu 18,6 millions de voix (50,68 %) au premier tour du scrutin disputé vendredi face à cinq candidats conservateurs, a précisé le ministre de l'intérieur Mostapha Mohammad Najjar, citant des résultats définitifs. Il devance très largement M. Ghalibaf (6,07 millions de voix) et M. Jalili (3,17 millions), qui était soutenu par l'aile dure du régime. Le taux de participation est de 72,7 %, a ajouté M. Najjar.
Après une campagne atone, ce proche M. Rafsandjani, a bénéficié du désistement du candidat réformateur Mohammad Reza Aref et de l'appui mardi du chef des réformateurs Mohammad Khatami, président de 1997 à 2005.
Tout en étant le représentant du guide suprême Ali Khamenei au Conseil suprême de la sécurité nationale, M. Rohani, 64 ans, prône plus de souplesse dans le dialogue avec l'Occident, un dialogue qu'il avait dirigé entre 2003 et 2005 sous la présidence Khatami. Durant la campagne, il a évoqué de possibles discussions directes avec les Etats-Unis, ennemi historique de l'Iran.