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La presse algérienne guère convaincue par les images de Bouteflika
Le 13 juin 2013 à 10:41 Abdelaziz Bouteflika dans un hôpital parisien. La photo, diffusée par l'Agence APS, est datée du 12 juin.
L'extrait montrant le chef de l'Etat, hospitalisé à Paris, le montre «considérablement diminué» selon «El Watan». «Ennahar», en revanche, estime que les images «font taire ceux qui complotent».
La presse algérienne s’interrogeait jeudi, titrant sur l’affaiblissement visible du président Abdelaziz Bouteflika au lendemain de la diffusion des premières images du chef d’Etat hospitalisé en France depuis le 27 avril.
«Bouteflika très affaibli par la maladie» titre le quotidien francophone
El Watan qui juge le dirigeant
«considérablement diminué».
Même constat dans
Le Soir d’Algérie qui évoque
«Des images qui ne rassurent pas». Pour ce quotidien francophone,
«ces images ont fait l’objet d’une attention particulière de la part d’une cellule spéciale installée au niveau de la présidence. D’où tout ce temps pris avant la diffusion finale». Ces images prises mardi et diffusées en boucle mercredi par la télévision publique algérienne montrent le chef de l’Etat recevant son Premier ministre Abdelmalek Sellal et le chef d’état-major de l’armée Ahmed Gaïd Salah dans un salon sombre et sobre de l’Institution militaire des Invalides à Paris.
Il s’agit de la première diffusion d’images du président depuis son hospitalisation il y a 47 jours en France pour un
«AVC mineur». Les dernières images en date d'Abdelaziz Bouteflika, 76 ans, remontaient à l’enterrement de l’ex-président Ali Kafi le 17 avril.
«Des images qui démentent les propos rassurants», titre en une le journal arabophone
El Khabar qui s’interroge sur l’absence de son accompagnant les images.
«Ces images démentent les rumeurs sur sa mort mais ne mettent pas fin à l’interrogation sur sa capacité à gouverner», écrit encore
El Khabar. Depuis des semaines, les appels se succèdent pour que le Conseil constitutionnel décrète l’empêchement, tel que stipulé par l’article 88 de la constitution.
Sur cette nouvelle vidéo, Abdelaziz Bouteflika, en robe de chambre noire, apparaît assis sur un fauteuil et parlant à ses deux collaborateurs. On le voit portant une tasse de café à sa bouche, s’essuyant avec une serviette de table, bougeant mieux du côté droit que du côté gauche du visage et des membres supérieurs. La séquence ne permet pas d’entendre sa voix.
Abdelmalek Sellal a déclaré que le président avait
«très bien réagi et (que)
son état de santé semblait correct». Pour le quotidien francophone
Liberté, cette visite et ces images ne font
«que relancer (les rumeurs)
de plus belle», au lieu d’y mettre un terme.
Le quotidien francophone
L’Expression se demande
«pourquoi n’a-t-on pas entendu un mot, une phrase du président à l’adresse du peuple ? Est-il capable de se déplacer ? Souffre-t-il encore de séquelles motrices ? Combien de temps dureront ces séquelles ?».
Le quotidien arabophone
Ennahar titre en une
«3 minutes qui font taire ceux qui complotent contre Bouteflika» tandis que le quotidien gouvernemental
El Moudjahid choisi de titrer sur les instructions du président à son Premier ministre.