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Mélenchon qualifie Marine Le Pen de «semi-démente»
Publié le 18.01.2012, 18h01 | Mise à jour : 22h30 Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de gauche à la présidentielle, a rassemblé 6 000 personnes lors de son meeting au Zénith de Nantes, samedi.
«Janvier, c’est le mois de l’assaut du Front de Gauche». Jean-Luc Mélenchon l'assure sur son blog. Le candidat à la présidentielle tenait ce mercredi un meeting à Metz, au cours duquel il a cogné fort sur le FN, n'oubliant pas d'écharper au passage le PS et l'UMP. Suivi par 3,2 millions de spectateurs (13,3 % de part d'audience) lors de l'émission «Des paroles et des actes» sur France 2, capable d'attirer 6.000 personnes au Zénith de Nantes, le candidat de la gauche de la gauche est-il entrain de franchir un cap ? Son équipe s'est en tout cas flattée, ce mercredi, d'une «véritable dynamique de campagne». Promettant que «le Front de gauche fera l'événement en 2012».
Marine Le Pen, une «semi-démente»A Metz, devant près de 2500 personnes selon les organisateurs, le candidat du Front de gauche a galvanisé des militants avec ses thèmes de campagne de prédilection : les tacles aux agences de notation qu'il compte chasser comme d'autres ont chassé «leur Ben Ali et Moubarack», ou encore ... Marine Le Pen.
La candidate frontiste en a pris pour son grade. Lors d'un point presse en début de soirée, Jean-Luc Mélenchon a lancé «une opération nettoyage» en qualifiant la candidate frontiste de «semi-démente». «Cette Madame Le Pen, qui n'a aucune espèce d'imagination, passe son temps à faire des emprunts forcés pour dire : je parle comme Mélenchon. "Voyez mes ailes, je suis un oiseau". Et de temps à autres, je suis xénophobe, "voyez mes pattes, je suis un rat". Cela nous fait une chauve-souris», a-t-il ajouté.
Dans un département marqué par la fermeture des hauts-fourneaux d'Arcelor-Mittal, où Marine Le Pen a lancé sa campagne en décembre, Jean-LucMélenchon s'est adressé aux classes populaires : «Ne vous abandonnez pas au parti de la haine (...) Ne vous laissez pas diviser d'après votre religion, votre couleur de peau, ou la région de vos ancêtre».
Le PS et le gouvernement critiqués«Nous n'accepterons jamais la République contractuelle et corporatiste. Jamais», a-t-il dit en visant le candidat PS François Hollande. A son arrivée de Strasbourg, l'eurodéputé avait aussi invité l'aile gauche du PS à voter pour lui, après avoir critiqué les mesures de leur candidat sur l'éducation.
Il a également qualifié de «comédie insupportable» le sommet social de l'Elysée, fustigeant un président qui «brasse du vent». L'ex-ministre de l'Enseignement professionnel a ironisé sur l'annnonce de la création de 1.000 emplois à Pôle Emploi «en CDD» : «Il en a supprimé 1.800 l'année d'avant».
Lors de son meeting, Jean-Luc Mélenchon a suggéré un «droit de préemption» en faveur des salariés qui veulent créer une «coopérative ouvrière» à la vente ou la fermeture de leur entreprise:«700.000 patrons de PME vont partir à la retraite dans les dix ans qui viennent, soit autant d'entreprises qui peuvent être rachetées par des fonds de pension».
«Il y a une nouvelle ampleur», selon le conseiller spécial du candidat
«A 95 jours du premier tour, un électeur sur deux n'a pas fait son choix. Et c'est aujourd'hui près d'un Français sur quatre qui déclare voter certainement ou probablement pour Jean-Luc Mélenchon dans une étude de BVA», se félicite Olivier Dartigolles, dson irecteur adjoint de campagne. Autre signe de cette «dynamique de campagne», selon des informations d'Europe 1, l'afflux de public dans les meetings du candidat du Front de gauche a poussé son équipe à lancer un appel aux dons afin d'avoir les moyens d'accueillir tout ce petit monde. «Il y a une nouvelle ampleur depuis les émissions de télévision et le meeting de Nantes, ce samedi», affirme Eric Coquerel conseiller spécial du candidat au quotidien «20 minutes».