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Récession : l'UMP tacle Hollande, Attali voudrait qu'il aille plus vite
Publié le 15.05.2013, 11h26 | Mise à jour : 16h59
Lors du Conseil des ministres, François Hollande à jugé que la récession dans laquelle la France est entrée était «moins profonde que celle connue en 2008-2009»
Il a notamment pointé «la chute de la demande européenne» pour expliquer ces mauvais indicateurs, même si la France a été «moins impactée que ses voisins.» Ces chiffres de l'Insee, «le président de la République a considéré qu'ils nous obligeaient et confortaient en même temps nos initiatives pour relancer la croissance en Europe», selon la porte-parole.
Cette mauvaise nouvelle tombe au plus mauvais moment pour François Hollande qui rencontrait ce mercredi les 27 commissaires européens pour les convaincre que la France engagera les réformes nécessaires afin de revenir dans les limites de ses engagements budgétaires sans tuer sa croissance. Autre difficulté pour le chef de l'Etat français, sa rencontre avec la Commission intervient sur fond de rumeurs de remaniement à Paris, avec en ligne de mire Bercy et son patron, le ministre de l'Economie Pierre Moscovici.
Attali : «Il aurait fallu aller plus vite»Ce dernier a jugé pour sa part que cette situation n'était «pas une surprise, c'est largement dû à l'environnement de la zone euro. » Il a estimé que cela ne devait «en aucun cas nous détourner de nos objectifs et de nos politiques. C'est maintenant qu'il faut muscler encore nos dispositifs économiques, mobiliser toute notre énergie pour créer des emplois et faire en sorte que nous ayons une économie qui soit plus souple, plus compétitive, plus réactive, plus créative, plus innovante. C'est ce que fait le gouvernement.»
«Il aurait fallu aller plus vite», a cependant estimé Jacques Attali dans une interview aux Echos à paraître ce jeudi. L'ancien conseiller de François Mitterrand a fait valoir qu'une «présidence, c'est comme du ciment à prise rapide : plus on attend et plus il est difficile d'agir». Son conseil à François Hollande ? «Il doit accélérer le tempo. Pour reprendre un terme à la mode, il faut un
choc de réformes. Il est grand temps d'agir si l'on ne veut pas que cela soit la rue qui le fasse.»
Jacques Attali n'estime pas pour autant que le président de la République a été trop timoré au cours de sa première année de quinquennat. «Qu'il s'agisse de la compétitivité, de la réduction du déficit public, des dossiers européens, François Hollande a fait beaucoup de choses, déjà bien plus que son prédécesseur pendant le même temps», a-t-il noté.
Bayrou appelle à la création d'un «gouvernement d'unité nationale»A droite, les ténors en profite pour critiquer l'action du gouvernement et président de la République. Dans une déclaration à la presse, le président de l'UMP Jean-François Copé s'est attaqué à Hollande. «Evidemment, la crise frappe toute la zone euro. Il y a des causes structurelles au déficit de compétitivité de la France, mais les mesures qui ont été prises depuis un an par François Hollande me conduisent à considérer que le président de la République porte sa part de responsabilité personnelle dans l'aggravation de la situation économique de notre pays.»
https://www.youtube.com/watch?v=L9gci-xswhw
Pour Christian Jacob,«il y a une faute grave : avoir annulé toutes les décisions qui avaient été prises par la précédente majorité qui visaient à baisser le coût du travail comme la TVA compétitivité. Le président a nié la crise, il a pris des mesures contraires, il a ouvert la bourse de la dépense publique». C'est ce qu'il a déclaré sur Radio Classique. «Il faut immédiatement un sursaut. Le sursaut, c'est un changement de politique économique», a jugé de son côté Valérie Pécresse sur Canal .
«Les chiffres sont cruels mais ils ne mentent pas. Ils prouvent par A B l'incompétence des socialistes», a regretté Nicolas Dupont-Aignan, président dde Debout la République dans un communiqué. Quant à François Bayrou, président du MoDem François Bayrou, il a expliqué sur BFMTV/RMC ne pas être surpris par l'annonce de l'entrée en récession de la France et appelé à la constitution d'un «gouvernement d'unité nationale» pour reconstruire le pays.
«La faute à Hollande» pour le Front de gaucheSi le PIB de la France a reculé de 0,2% au 1er trimestre, après -0,2% au dernier trimestre 2012, «la faute en revient à François Hollande : sa politique d'austérité, mélange explosif de coupes dans les dépenses publiques, de dérèglementation du marché du travail et de soumission à la finance, nous a plongés dans le désastre»», commente le Front de gauche dans un communiqué.Constatant que «pour la première fois depuis 1984, le pouvoir d'achat des Français est en baisse», avec un recul de 0,9% en 2012, le FG considère qu'il est «temps de changer de cap».
L'entrée en récession de la France signe «l'échec de la politique d'austérité poursuivie dans l'Union européenne, fondée sur l'obsession libérale de la réduction du déficit budgétaire pour donner des gages aux marchés financiers», estime de son côté la CGT, en dénonçant «l'augmentation aberrante du coût du capital», «la sous-rémunération du travail et le précarité des salariés».
Récession : les députés se rejettent mutuellement la faute
https://www.youtube.com/watch?v=T-RZUGFSAyM