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Lagny : Maud a bien été brûlée vive
Publié le 16.05.2013, 10h22 Maud était une jeune femme « sans histoires ».
L’autopsie a confirmé que la jeune femme de 21ans retrouvée à Lagny-sur-Marne dans la nuit de lundi à mardi a bien péri dans les flammes. L’an passé, elle avait porté plainte pour des appels malveillants.
Un joli sourire et beaucoup d’amis. Un quotidien paisible. Et, pourtant, la vie de Maud s’est arrêtée de manière brutale et terrifiante : cette jeune femme âgée de 21 ans est morte brûlée vive, dans la nuit de lundi à mardi, à Lagny-sur-Marne, à 25 km à l’est de Paris. Des traces d’essence ont été retrouvées sur le lieu du drame — une rue toute proche de son domicile — dans un quartier calme.
Ce soir-là, Maud s’était rendue à une soirée donnée par un voisin, à laquelle son frère participait. « Elle a quitté les lieux en dernier, vers 2h30, sans manifester la moindre inquiétude », raconte un proche. C’est une patrouille de police qui découvre son corps à demi calciné, vers 3h30, en pleine rue. La plupart des voisins assurent n’avoir « rien entendu », seule une riveraine confie « avoir perçu des cris ». Les résultats de l’autopsie, réalisée hier, confirmeront que « le décès est la conséquence de la combustion ». Le rapport ne note aucune trace de coups ni de viol, cependant des prélèvements sont encore en cours d’analyse.
Qu’a-t-il pu arriver à Maud entre 2h30 et 3h30? A priori, les premiers éléments de l’enquête n’ont fait remonter aucun indice particulier dans la vie de la jeune femme, à l’exception d’un élément intrigant : Maud avait, l’an dernier, déposé au commissariat de Lagny-sur-Marne une plainte contre X après avoir été victime d’appels malveillants. « Cela n’avait alors abouti à rien », note un proche du dossier.
Une marche blanche envisagée lundiLa police judiciaire de Versailles, chargée des investigations, mène depuis la découverte du corps de nombreuses auditions. « Statistiquement, ce type de meurtre trouve son mobile dans les affaires de déception amoureuse, même si, dans le cas de Maud, cela n’est pas pour l’instant avéré », indique un enquêteur.
Rien dans sa vie n’aurait jamais pu laisser imaginer un tel drame. « Ce n’était pas une fille à problème », assure une amie proche. Selon elle, aucun élément ne peut expliquer l’agression mortelle. « On a tous autour de nous des gens qui ne nous aiment pas. Mais cela s’arrête au stade des mauvais regards… » Une autre amie confirme : « J’ai été deux ans dans la même classe que Maud, je me souviens d’une élève sans histoires. » Ses voisins la décrivent comme « une fille amène, qui disait toujours bonjour ». « Je ne sais pas si elle avait un petit ami, mais elle était très jolie et elle parlait souvent au téléphone », confie Patrick, qui habite non loin de chez elle.
Jusqu’à l’an dernier, Maud était scolarisée au lycée technique Auguste-Perdonnet, à Thorigny-sur-Marne, où elle avait obtenu un bac pro services. Une enseignante en économie qui l’a eue pour élève se souvient « d’une jeune fille calme et assidue ». « Elle voulait travailler avec les enfants », soupire, émue, l’une de ses amies. Les proches de Maud envisagent d’organiser lundi une marche silencieuse.