STX envisage de vendre ses chantiers français

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STX envisage de vendre ses chantiers français

Mis à jour le 04/05/2013 à 09:29 - Publié le 03/05/2013 à 19:55


Un des luxueux bateaux de croisières construit à Saint-Naizaire par le groupe STX.

Les salariés refusent pour l'heure de sombrer dans le pessimisme, dans la mesure où STX France a enregistré en décembre une commande historique de près d'un milliard d'euros pour un paquebot commandé par la compagnie américaine, Royal Caribbean International

Construction navale Coup de tonnerre à Saint-Nazaire! Le groupe coréen STX offshore et Shipbuilding a annoncé vendredi à Séoul qu'il envisageait de vendre ses chantiers navals en France, en Finlande et en Chine, dans le cadre du plan de désendettement de la maison-mère STX Corp.

Du coup voilà les ex-chantiers de l'Atlantique qui se retrouvent en équilibre instable. En effet, STX offshore contrôle 66 % du capital de ces chantiers, le reste étant détenu par l'État français. Les responsables de STX France se refusaient vendredi soir à tout commentaire sur une éventuelle cession de ces actifs. Ces ennuis financiers ne sont pas une surprise pour les salariés du groupe dans la mesure où la nécessité de restructurer la dette du groupe était de notoriété publique. En fait, STX Corp a été affaibli par le ralentissement du marché mondial de la construction navale.

Le personnel refuse pour l'heure de sombrer dans le pessimisme, dans la mesure où STX France a enregistré en décembre une commande historique de près d'un milliard d'euros pour un paquebot commandé par la compagnie américaine, Royal Caribbean International. Le sénateur socialiste de la Loire Yannick Vaugrenard a demandé au gouvernement d'organiser dès à présent un tour de table auprès d'industriels français qui pourraient être intéressés par un éventuel rachat. Selon STX, des acheteurs potentiels se sont déjà manifestés pour reprendre une partie de ses chantiers navals en Europe. «Nous y verrons plus clair dans la seconde partie de cette année», a précisé un porte-parole. La préférence des syndicats va cependant à une augmentation de la part détenue par l'Etat. FO appelle ainsi de ses voeux à une nationalisation «du dernier grand chantier naval français».

Cette opération de désendettement, si elle est lancée, ne devrait pas ravir les chantiers de Saint-Nazaire qui se battent régulièrement pour décrocher des commandes. Le dernier contrat obtenu à la fin de l'année dernière a même donné lieu à une passe d'armes entre la France et la Finlande. Le gouvernement finlandais, dont les chantiers navals étaient en concurrence avec ceux de Saint-Nazaire pour la construction d'un paquebot géant pour l'armateur Royal Caribbean Cruise Line, sont allés jusqu'à demander à la Commission européenne de vérifier si les règles de concurrence avaient été respectées.