Jamel Administrateur
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| Sujet: Les Etats-Unis se résignent à armer les rebelles syriens Sam 4 Mai - 10:11 | |
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Publié le 03/05/2013 à 21:55 Des jeunes soldats de l'Armée libre syrienne préparent un obus de mortier, à Sidi Meqdad, dans la banlieue de Damas. Les États-Unis vont peut-être apporter une aide militaire aux rebelles syriens. Depuis le début du conflit il y a deux ans, les américains avaient toujours cherché à repousser cette éventualité.
La décision n'a pas encore été prise, mais Washington y songe sérieusement. Pour la première fois, le secrétaire à la Défense, Chuck Hagel, vient de reconnaître que les États-Unis n'écartent plus la possibilité de fournir des armes à l'opposition syrienne, qui cherche depuis deux ans à renverser Bachar el-Assad. Mais Hagel l'a fait du bout des lèvres, conscient qu'il s'agit de «la moins mauvaise solution», comme le relève le Wall Street Journal. Barack Obama est sous la pression du Congrès et d'Israël pour ne pas rester inerte face à la répression du régime de Damas. En particulier, depuis que les services de renseignements américains ont acquis la quasi-certitude qu'el-Assad avait utilisé en «faible quantité» des armes chimiques contre ses opposants. Mais sur ce dossier sensible, l'Administration Obama -instruite par le précédent irakien- reste extrêmement prudente, réclamant des preuves supplémentaires qu'elle aura du mal à recueillir, faute d'un minimum de coopération du régime syrien qui refuse l'accès aux enquêteurs de l'ONU. Sans d'«irréfutables preuves», on voit mal des militaires américains intervenir sur le sol syrien. En revanche, une frappe chirurgicale contre un site cachant des armes chimiques n'est pas à exclure. Changer le rapport de forcesLes États-Unis sont également peu favorables à l'instauration d'une zone d'exclusion aérienne qui fournirait enfin un sanctuaire aux rebelles. L'établissement d'une telle zone requiert au préalable la neutralisation des systèmes de défense antiaériens syriens. Mais là encore, les Américains ne sont pas prêts à se lancer dans des opérations de destruction des radars syriens. Reste donc l'option d'armer les rebelles. La CIA et le Pentagone y étaient déjà favorables à l'automne dernier, mais Obama avait mis alors son veto. Depuis, les insurgés non islamistes ont perdu du terrain face aux djihadistes que les États-Unis ont inscrits sur la liste des organisations terroristes. Et pour ne rien arranger, l'armée syrienne ne recule plus, récupérant même certaines positions dans la région d'Idleb et près de Homs. Il y a donc urgence à rééquilibrer le rapport de forces sur le terrain. Jusqu'à maintenant, la CIA supervisait quelques livraisons d'armes aux rebelles, notamment via la Jordanie, les États-Unis fournissant également des pièces non létales aux opposants d'Assad. Une prochaine fourniture de missiles antiaériens américains pourrait se faire en coordination avec la Grande-Bretagne et la France, favorables depuis plusieurs mois à l'armement des rebelles. Mais à Washington comme à Paris, des voix s'élèvent pour mettre en garde contre une telle décision. Devant le Congrès, James Clapper, le directeur du renseignement national, se montrait récemment sceptique sur des fournitures d'armes aux opposants syriens. Pour les experts américains, il est impossible de garantir que de telles armes ne finiront pas aux mains de radicaux islamistes qui jurent de poursuivre le combat à la chute d'Assad pour établir un califat sur la Syrie. | |
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