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Corse : une arme retrouvée dans la voiture de l'élu assassiné
Publié le 27.04.2013, 09h48 | Mise à jour : 10h21
L'arme, un pistolet de calibre 9mm, se trouvait dans la boîte à gants de la berline Citröen de fonction à bord de laquelle le notable insulaire a été exécuté à son retour d'un voyage à Paris.
Contrairement à ce qu'a indiqué son entourage, selon lequel Jean-Luc Chiappini n'était pas habituellement armé.
Il a essuyé au moins trois coups de feu d'un tireur monté sur un puissant scooter T-Max, sur la route reliant l'aéroport au centre-ville alors qui revenait d'une réunion à Paris. A la différence de certains élus locaux de Corse-du-Sud proches de lui, il ne bénéficiait pas d'une protection policière rapprochée.
Un appel à témoin lancé vendrediUne autopsie sera effectuée samedi sur le corps de Jean-Luc Chiappini qui sera inhumé lundi dans son village de Letia.
Un appel à témoin a été lancé vendredi, demandant à toute personne ayant vu le véhicule de l'élu et «deux individus sur un deux roues» vers 13H10 jeudi sur la route de l'aéroport de prendre contact avec elle. Les enquêteurs disposent déjà des témoignages de stagiaires présents sur le parking de l'institut consulaire de formation où la voiture de fonction de Jean-Luc Chiappini a achevé sa course.
Toutes les pistes sont explorées par la police judiciaire. L'environnement professionnel et politique du président du PRNC, maire depuis 1977 du petit village de Letia, en Corse-du-Sud, et président de l'intercommunalité des Deux Sorru, comme la vie privée du notable, sont l'objet de toutes les attentions de la Direction régionale de la police judiciaire d'Ajaccio chargée de l'enquête. Il avait récemment été réélu à la présidence du PRNC. Il dirigeait à ce titre une centaine d'agents, notamment les gardiens des refuges du célèbre sentier de grande randonnée n°20 (GR20), avec lesquels il avait eu divers conflits. Certaines zones du parc naturel, qui couvre environ 40% de l'île en montagne et sur certaines côtes, fait aussi l'objet de la convoitise de divers investisseurs et spéculateurs.
Le troisième notable assassiné en 6 moisLes enquêteurs examinent d'autre part les activités d'élu local de la victime. Jean-Luc Chiappini avait inauguré il y a quelques jours le second pôle environnemental de traitement de déchets de Corse-du-Sud. Ce centre, d'un budget de plus de 5 millions d'euros, est implanté dans le village de Vico, au sein de l'intercommunalité. Les plus hautes autorités politiques et de l'Etat en Corse avaient assisté à cette inauguration en grandes pompes.
Jean-Luc Chiappini est le troisième notable assassiné à Ajaccio en six mois, après l'avocat Antoine Sollacaro et le président de la chambre de commerce et d'industrie de Corse-du-Sud Jacques Nacer, en octobre et novembre,