Jamel Administrateur
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| Sujet: Tunisie : des salafistes attaquent un théâtre et un poste de police Sam 23 Mar - 18:26 | |
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Tunisie : des salafistes attaquent un théâtre et un poste de police
Des salafistes présumés ont attaqué un poste de police dans le nord de la Tunisie, tandis que d'autres ont empêché la représentation d'une pièce de théâtre, dans le centre du pays.
Publié le 23.03.2013, 15h09 | Mise à jour : 15h39 Des salafistes s'en sont pris à des artistes participants au Festival de Regueb, près de Sidi Bouzid, commémorant le déclenchement de la Révolution de Jasmin. A Siliana, vendredi soir, une dizaine de salafistes ont pourchassé un homme qui selon eux avait «insulté Dieu» et qui s'était réfugié dans un poste de police. L'incident est rapporté par un des policiers présents sur les lieux au moment des faits, qui préfère garder l'anonymat. «Ils ont attaqué le poste, l'ont incendié en partie. On a demandé des renforts, l'armée est venue, et les salafistes ont jeté des pierres sur eux et saccagé une voiture. Trois salafistes ont été arrêtés», confie ce policier.
A Régueb, dans le centre de la Tunisie, un groupe d'une trentaine de militants islamistes radicaux a empêché la tenue d'une pièce de théâtre sur la situation politique du pays, dans le cadre d'un festival culturel dédié à la révolution de janvier 2011. «Trente à 40 salafistes étaient présents devant la maison de la culture de Régueb, une Italienne (ndlr. appartenant à la troupe) a pris des photos et (les islamistes) lui ont confisqué l'appareil en l'insultant et en criant "que fais-tu là, juive ?"», raconte le producteur de la pièce, Walid Abdessalem. «Un technicien est venu à son aide et ils l'ont tabassé», ajoute-t-il. Le metteur en scène, Obeïd Joumeyi assure avoir été menécé par un homme se présentant comme un militant d'Ennahda, le parti islamiste qui dirige le gouvernement tunisien. «Il m'a dit, "je suis d'Ennahda et votre théâtre, votre projet culturel ne verra pas le jour mécréant" », raconte-t-il. La Tunisie est confrontée à l'essor de groupuscules islamistes, responsables, selon les autorités, de l'assassinat de l'opposant Chokri Belaïd le 6 février. Ce meurtre a exacerbé une profonde crise politique, culminant avec la démission du gouvernement. | |
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