WEB - GOOGLE - Actualité > Santé
Sida : avis favorable pour les autotests de dépistage
Publié le 22/03/2013
Les autotests peuvent être salivaires ou sanguins.
Le Conseil national du sida, dont l'avis avait été sollicité par la ministre de la Santé, s'est prononcé pour l'autorisation des tests de dépistage du VIH à pratiquer chez soi.
Les autotests de dépistage du sida permettent à une personne ayant des doutes de pratiquer sur elle-même un test salivaire ou sanguin pour savoir rapidement si elle est contaminée par le VIH. Autorisés officiellement aux États-Unis depuis cet été, ces dispositifs ne sont pas encore autorisés dans l'Union européenne. Mais la réflexion avance en France où le Conseil national du sida (CNS), sollicité par la ministre de la Santé, a rendu ce vendredi un avis positif.
L'organisme consultatif estime que ces tests peuvent «renforcer l'autonomie des personnes dans leur démarche de santé, en particulier dans leur propre intérêt et au titre de l'intérêt collectif qui exige le renforcement du dépistage». Il préconise qu'ils soient accessibles en vente libre en pharmacie et sur internet, mais également proposés directement aux populations à risque, avec des notices claires.
Les autotests permettent, à partir d'un simple échantillon de salive ou de sang, de donner un résultat en 20 à 40 minutes. Le dispositif se base pour cela sur la présence d'anticorps spécifiques produits en cas d'infection par le virus du sida, le VIH.
Confirmation nécessaireL'introduction des autotests devrait permettre de découvrir 4000 séropositivités et d'éviter 400 nouvelles infections par an en France, selon le CNS qui s'appuie sur des projections effectuées par les autorités sanitaires américaines. En 2011, 6100 personne ont découvert leur séropositivité en France, selon l'Institut de veille sanitaire (InVS).
Cette nouvelle offre de dépistage doit néanmoins rester un appoint au dépistage traditionnel effectué par des professionnels, rappelle le Conseil national du sida. En effet, le résultat de l'autotest «doit être confirmé par un test biologique conventionnel». Il peut arriver par exemple que la personne obtienne un résultat négatif mais que le test ait été réalisé trop tôt (moins de trois mois) après la prise de risque pour que l'indication soit fiable.
Le CNS avait à deux reprises exprimé des réserves sur ces autotests, en 1998 et 2004, mais depuis, selon l'organisme, la fiabilité de cet outil s'est améliorée. L'une des principales associations de lutte contre le sida en France, Aides, a salué la prise de position du CNS. On estime que 30.000 à 40.000 personnes vivent avec le VIH sans le savoir en France.