Jamel Administrateur
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| Sujet: RER pris d'assaut : les passagers sous le choc Mar 19 Mar - 8:49 | |
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RER pris d’assaut : les passagers sous le choc
Une dizaine de plaintes avaient été enregistrées hier soir après l’attaque d’une rame d’un RER D par une bande, en gare de Grigny, ce week-end.
Publié le 19.03.2013, 03h58
Grigny et Evry, hier. Ces deux étudiants (à droite) rentraient à Evry quand leur RER a été attaqué par une vingtaine de jeunes à la gare de Grigny. Ces derniers ont frappé le jeune homme et les ont aspergés de gaz lacrymogène après leur avoir volé leur argent et un sac à main. Les cagoules et les capuches ont remplacé les chapeaux de cow-boy, mais c’est bien une attaque de train qui s’est déroulée samedi soir vers 22 heures sur la ligne D du RER en gare de Grigny. Au moins une vingtaine de jeunes ont pris d’assaut la rame, certains étant armés de bombes lacrymogènes, et s’en sont pris aux passagers.Hier, une dizaine de plaintes avaient été déposées au commissariat de Juvisy, sur la trentaine de victimes présumées. Ces dernières ont été délestées de leurs téléphones portables, argent, ordinateur… « On rentrait de Paris pour aller à Evry, raconte un étudiant, agressé avec une de ses amies. En arrivant en gare de Grigny, on a entendu du bruit et vu beaucoup d’agitation sur les quais, raconte le jeune homme. Des gens couraient dans tous les sens. » Une panique vraisemblablement provoquée par les agresseurs qui venaient de revêtir leurs cagoules. Dès que le train a ouvert ses portes, l’un d’entre eux est monté et a tiré le signal d’alarme afin d’immobiliser la rame. Ensuite, tout est allé très vite. « C’était comme dans un film. Ils ont attaqué simultanément tous les wagons, poursuit l’une des victimes. Nous étions assis en bas, près de la porte. Deux personnes sont entrées, on ne voyait pas leurs visages. Ils sont allés vers nous deux, l’un d’eux portait une bombe lacrymogène. Il m’a dit donne moi tout ce que t’as et m’a empoigné par le col. » Surpris, l’étudiant lui tend alors la vingtaine d’euros qu’il a sur lui. Les malfaiteurs s’en prennent ensuite à son amie, cherchant à lui voler son sac. « Ils voulaient aussi nos portables », se souvient-elle. Elle essaie de résister avec son compagnon qui reçoit alors un coup de poing avant d’être aspergé de gaz. « Ma tête a rebondi contre la paroi. J’avais le nez et les yeux qui piquaient. Ils sont repartis avec le sac. Après ça, tout le monde avait peur de sortir, on ne savait pas s’ils étaient partis ou pas. » Au total, la scène a duré moins de dix minutes. Quand la police arrive, la bande a déjà détalé et s’est évaporée dans le quartier sensible de Grigny 2. « Ils s’en sont pris à tout le monde. Un vieil homme pleurait. Ils lui avaient volé ses clés et il ne savait pas où dormir. J’ai aussi vu une étudiante qui avait la main en sang. » Après avoir pris une dizaine de dépositions, les policiers sont restés attendre le train suivant avec les victimes. « Dans le train, il y avait des agents de la SNCF, on est montés avec eux. Se faire braquer dans un RER, c’est fou! Surtout que là, il y avait du monde dans les wagons. Ça peut arriver n’importe où, n’importe quand… » conclut peu rassuré l’étudiant. | |
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