Les mauvaises affaires des partenariats public-privé
LEMONDE.FR | 09.01.12 | 08h50 • Mis à jour le 09.01.12 | 10h52
Lignes à grande vitesse, travaux du Grand Paris, centre hospitalier sud-francilien (Corbeil-Essonnes), rénovations de campus universitaires : pour financer les grandes infrastructures publiques, l'Etat, les collectivités territoriales et les établissements publics sollicitent de plus en plus le secteur privé, dans le cadre de partenariats public-privé (PPP). Pour les entreprises privées appelées à participer, c'est la bonne affaire. En revanche, pour l'Etat, les collectivités locales et les contribuables, ce mode de financement constitue un piège, indique, lundi 9 janvier, Le Parisien.
Créés par l'ordonnance du 17 juin 2004, sous l'impulsion d'Alain Madelin, les PPP permettent à une entité publique de confier à un seul opérateur privé le financement, la conception, la construction d'un équipement, hôpital, prison, musée, école, ligne de chemin de fer, puis son exploitation et sa maintenance pendant quinze, vingt, voire quarante ans. L'attributaire d'un PPP est principalement rémunéré sous forme de loyers payés par la collectivité publique, l'objectif est d'alléger la dette publique.
BOMBES À RETARDEMENT
Depuis 2004, les PPP ont représenté 18 milliards d'euros. L'enveloppe pourrait atteindre 60 milliards d'euros d'ici à 2020, dont 15 milliards d'euros pour 2011, signale le quotidien.
Le Parisien constate que ce "ce système en apparence vertueux dissimule deux bombes à retardement. Tout d'abord, les loyers versés au privé reviennent au final à payer deux à trois fois plus cher le coût de l'équipement initial". Et de relever que le futur Pentagone français, à Balard, dont le coût initial est évalué à 745 millions d'euros, "coûtera à l'Etat plus de 3,5 milliards d'euros de loyers sur vingt-sept ans".
Le quotidien signale aussi que certains contrats peuvent obliger l'Etat ou les collectivités à intervenir sur le plan financier, comme pour le centre hospitalier sud-francilien pour lequel l'Etat a dû verser 115 millions d'euros supplémentaires par rapport au devis d'origine.
Le Monde.fr
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Voilà, c'est ce que l'on appelle de la bonne gestion.
Décidément ces politiques sont très forts. Bon! Il faut dire que Madelin à l'origine de cette disposition est un ultra libéral, donc il sait tout mieux que les autres. Bien entendu la gabegie continue, le service public est en haillons et seul le privé s'en met plein les poches. Vive la droite libérale! Quel bilan mirifique, la France est en faillite qu'ils disent, non pas toute.
Amicalement
Pierre