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La Corée du Nord menace les Etats-Unis d'une frappe nucléaire «préventive»
Publié le 07.03.2013, 11h19 | Mise à jour : 12h54
PYONGYANG (COREE DU NORD), JEUDI. Cette capture vidéo de la télévision nord-coréenne montre un rassemblement de militaires et de civils pour dénoncer «l'agression américaine».
La Corée du Nord a accusé jeudi les Etats-Unis de vouloir déclencher une guerre atomique et menacé Washington d'une frappe nucléaire «préventive». Cette annonce intervient alors que le Conseil de sécurité à l'ONU doit se réunir ce jeudi pour renforcer les sanctions contre Pyongyang après un nouvel essai atomique en février. «Puisque les Etats-Unis s'apprêtent à déclencher une guerre nucléaire, (nos) forces armées révolutionnaires (...) se réservent le droit de lancer une attaque nucléaire préventive pour détruire les bastions des agresseurs», a déclaré un porte-parole du ministère nord-coréen des Affaires étrangères, cité par l'agence officielle KCNA.
Le Rodong Sinmun, le journal officiel du parti unique, a quant à lui brandi la menace d'une «guerre thermonucléaire». «La guerre ne serait pas confinée à la péninsule coréenne», a-t-il averti, dans une allusion à l'arsenal balistique du pays, capable selon lui de frapper le territoire américain, en particulier les îles du Pacifique.
La télévision nord-coréenne a, elle, diffusé des images d'un important rassemblement de militaires et de civils, jeudi à Pyongyang, sur la place Kim Il-Sung, fondateur de la République populaire démocratique de Corée (RPDC) en 1948, pour dénoncer «l'agression américaine».
La Corée du Sud également menacée
Pour rajouter à la rhétorique guerrière, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères a également averti qu'une seconde guerre de Corée était «inévitable» après que Washington et Séoul eurent refusé d'annuler de grandes manoeuvres militaires conjointes prévues la semaine prochaine. Pour Pyongyang, ces manoeuvres signifieraient la fin de l'armistice de 1953 entre le nord et le sud de la péninsule coréenne. La Corée du Sud a investi fin février une nouvelle présidente, qui a pourtant expliqué vouloir entretenir une relation fondée sur la confiance avec son voisin du nord.
La Corée du Nord a procédé avec succès en décembre au lancement d'une fusée, à vocation spatiale, selon Pyongyang, en réalité au tir d'essai d'un missile de longue portée, selon les Occidentaux. Le troisième essai nucléaire, deux mois plus tard, a suscité la colère de la communauté internationale.
Dès l'annonce de ce troisième essai nucléaire nord-coréen après ceux de 2006 et 2009, le Conseil de sécurité avait annoncé son intention de prendre des «mesures appropriées» dans une nouvelle résolution. Ce jeudi, il doit voter un texte proposé par Washington et Pékin empêchant le régime nord-coréen de se procurer la technologie nécessaire au développement de ses programmes nucléaire et balistique, notamment grâce au gel de relations financières.