Jamel Administrateur
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| Sujet: L'intrigant silence de Paris sur la situation au Mali Lun 4 Mar - 7:46 | |
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L'intrigant silence de Paris sur la situation au Mali
Mis à jour le 03/03/2013 à 22:34 | publié le 03/03/2013 à 18:28
Le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian
DÉCRYPTAGE - Jean-Yves Le Drian appelle à la «prudence» après l'annonce de la mort probable d'Abdelahmid Abou Zeid et de Mokhtar Belmokthar, les chefs des deux principaux groupes djihadistes du Sahara. La guerre invisible menée par la France contre Aqmi est devenue depuis quelques jours indicible. Le président François Hollande, son gouvernement et l'armée française restent plus silencieux que jamais depuis l'annonce de la mort probable d'Abdelahmid Abou Zeid et de Mokhtar Belmokhtar, les chefs des deux principaux groupes djihadistes du Sahara. Dans une interview à La Dépêche du Midi à paraître ce lundi, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, appelle à la «prudence», estimant ne pas être «en mesure de confirmer matériellement à ce stade» la mort des deux hommes. «Le ministère de la Défense ne parle pas au conditionnel, se justifie-t-il. Une rumeur répétée à l'envi ne fait pas une information.» Depuis, le président tchadien, Idriss Déby, a précisé que le chef de la branche sahélienne d'al-Qaida avait été tué par ses troupes dans des combats dans le nord du Mali. Et l'état-major de l'armée tchadienne a annoncé samedi avoir mis hors d'état de nuire Mokhtar Belmokhtar et détruit sa base dans le massif des Iforas. De son côté, le site mauritanien Sahara Media, connu pour ses relais auprès d'al-Qaida, a confirmé la mort d'Abou Zeid «dans des accrochages féroces qui ont suivi le piège tendu par les forces spéciales tchadiennes». En se plaçant en retrait, Paris est, pour des raisons compréhensibles, d'une extrême prudence. La France semble vouloir répondre à deux impératifs. Le premier est de ne pas mettre un peu plus en danger la vie des otages. Inutile d'attiser publiquement le désir de vengeance des geôliers des sept Français. Le second est de garder une porte de sortie ouverte pour la négociation avec les ravisseurs après la disparition des responsables des enlèvements. En revendiquant haut et fort leur part dans l'opération française, les Tchadiens sortent aussi de la vision réductrice d'un simple affrontement entre une puissance occidentale, la France, et des partisans du djihad. L'implication tchadienne tend à montrer aux yeux de l'opinion publique internationale qu'il s'agit aussi d'une affaire africaine, puisqu'au Mali des musulmans combattent d'autres musulmans qui brandissent le drapeau du prophète. Le risque est que le silence et l'ambiguïté soient perçus en France et à l'étranger comme une forme de censure. | |
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