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Sept touristes français enlevés au nord du Cameroun
Mis à jour le 19/02/2013 à 17:33 | publié le 19/02/2013 à 16:16
Le parc naturel de Waza, au nord du Cameroun, d'où les sept Français étaient partis ce matin.
INFOGRAPHIE - Ils auraient été capturés tôt ce matin par des membres de la secte islamiste Boko Haram, dans un village proche de la frontière avec le Nigeria, pays vers lequel ils auraient été conduits. Quatre enfants figurent parmi les otages.Sept touristes français, dont quatre enfants, ont été enlevés mardi par des hommes armés non identifiés dans le nord du Cameroun, à la frontière du Nigeria. Depuis la Grèce, où il est en visite officielle, François Hollande a confirmé l'enlèvement, l'attribuant «à un groupe terroriste que nous connaissons». Le centre de crise du Quai d'Orsay est mobilisé.
Le groupe kidnappé est constitué de trois adultes et quatre enfants, deux filles et deux garçons, membres «d'une même famille» selon l'Élysée. Ils ont été conduits vers le Nigeria, où le groupe terroriste serait établi. Le nombre de ravisseurs est encore inconnu.
«Je vois surtout l'implantation d'un groupe terroriste, Boko Haram en l'occurence», a déclaré François Hollande. Cette secte islamiste, affiliée d'al-Qaida, tente d'imposer la «charia» (loi coranique) dans le nord-est du Nigeria.
Selon des sources sécuritaires locales, les sept touristes français auraient été capturés tôt ce matin par des hommes à moto, dans la localité camerounaise de Dadanga à la frontière du Nigéria. Ils rentraient du parc naturel de Waza, dans le nord du pays, où ils avaient passé la nuit.
C'est la première fois que des touristes occidentaux sont enlevés au Cameroun, bien que des prises d'otages au large des côtes camerounaises surviennent régulièrement, la dernière en date remontant au 8 février.
Ce mardi, sur la page de son site Internet consacrée aux «conseils aux voyageurs», le ministère des Affaires étrangères mettait encore en garde contre un «risque terroriste faible mais (qui) ne peut être écarté, en particulier dans les lieux fréquentés par les étrangers», dans cette région du Cameroun. Les axes routiers du Nord et de l'Extrême-Nord sont particulièrement dangereux, en raison d'attaques périodiques par des bandes armées motorisées, les «coupeurs de route».
Cet enlèvement porte à quinze le nombre d'otages français à l'étranger, tous sur le sol africain. Parmi eux, au moins six sont détenus par al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi) au Sahel.