La propagande criminelle des médias et le Printemps arabe : Une seule arme, la subversion

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LA PROPAGANDE CRIMINELLE DES MÉDIAS ET LE PRINTEMPS ARABE : Une seule arme, la subversion

Par Ikram GHIOUA - Mardi 12 Fevrier 2013 -


Al Jazeera, une chaîne au service du terrorisme

Pour les Algériens, ces chaînes satellitaires sont la source de tous les maux vécus aujourd'hui par le Monde arabe.

La propagande criminelle de certaines chaînes satellitaires arabes comme Al Jazeera au Qatar et Al Arabiya en Arabie Saoudite et El Magharibia à Londres, ne laissent plus aucun doute dans l'esprit des Algériens qui n'ont pas perdu beaucoup de temps pour prêter des sobriquets bien distingués à ces chaînes mêmes en les désignant d'Al Khanzeera, Al Ibriya et El Irhabia. Pour eux, ces chaînes satellitaires sont la source de tous les maux vécus aujourd'hui par le Monde arabe. Sous prétexte de soutenir la minorité dans sa lutte pour la démocratie et la liberté, ces réseaux médiatiques que l'on qualifie de professionnels, n'hésitent pourtant pas à faire appel à des soi-disant savants à l'image d'Al Qaradaoui et Al Arour et des stratèges souvent inconnus pour nourrir la haine au sein d'une même société et un même peuple.

Le meilleur exemple qu'on pourrait citer dans ce contexte, après que ces médias aient réussi à semer leur venin en Tunisie, en Libye et en Egypte, c'est bien la Syrie. Ils tentent, aujourd'hui, d'initier le même procédé en Algérie en légitimant la violence jihadiste sous couvert de ce qu'on appelle le printemps arabe, menée par des mercenaires à la solde de sous-traitants des instigateurs des révolutions dans le Monde arabe. Mais en réalité, ces mêmes chaînes qui perdent de leur crédibilité sont coupables de favoriser le terrorisme international que le monde occidental prétend combattre. Soutenir les guerres de la terreur et fermer les yeux sur la propagande des médias criminels, l'Occident ne peut être que complice dans le meurtre de milliers d'innocents, de femmes et d'enfants.

Ce préjudiciable médiatique est finalement l'oeuvre, par excellence, de certains pays arabes et occidentaux, l'opinion, notamment en Algérie rend coupable le Qatar, l'Arabie Saoudite, la Turquie, la France et les USA. Avec la complaisance de ces Etats, des milliers de terroristes, après une instrusion en Turquie pénètrent en Syrie. Le Qatar qui joue le rôle principal dans le scénario du printemps arabe est accusé de soutien aux groupes terroristes qui sévissent au Mali en mettant à son profit l'un de ces médias, à savoir Al Jazeera, au même titre que la France qui met à son avantage l'AFP pour combattre le terrorisme au Mali, le frère ennemi qu'elle avait soutenu et armé en Libye pour assassiner Mouammar El Gueddafi. Pour le Qatar, l'Arabie Saoudite, il y va de leur intérêt que le même sort soit réservé au président syrien Bachar Al Assad. La propagande médiatique et la distorsion des faits sont laissés à Al Jazeera et Al Arabya qui demeurent leur principale arme, tandis que les pétromonarchies soutiennent, financent et équipent les terroristes par des réseaux qui agissent sous la coupe d'Al Qaîda.

L'Algérie n'est certainement pas à l'abri des mêmes visées puisqu'il s'agit des mêmes réseaux qui tentent aujourd'hui de la déstabiliser et c'est une autre chaîne qui entre en scène, appelant les Algériens à se soulever et à prendre les armes pour le jihad. Nul doute qu'il s'agit d'El Magharibia financée par le Qatar et dont le siège est à Londres. Si Al Jazeera et Al Arabya ont été fondées par les familles royales du Qatar et de l'Arabie Saoudite, la chaîne El Magharibia est le produit du fils du fondateur du FIS dissous, Abassi Madani, en Algérie, l'un des principaux acteurs de la décennie rouge dans le pays durant les années 1990. Elle s'est distinguée par ses émissions de propagande pour rallumer de nouveau la violence dans le pays sous l'oeil bienveillant de la monarchie britannique.

Les intérêts sont, à ne pas en douter, indissociables qui répondent à la volonté politique, économique et géopolitique de leurs fondateurs.

Le professionnalisme, la déontologie, la conscience, ne font plus partie du décor journalistique, notamment quand il est question de vérifier les sources d'informations. Celles-ci sont contrôlées par les fondateurs des chaînes. A ce sujet, Alain Gresh, spécialiste du Proche-Orient pour le Monde diplomatique et auteur du blog «Nouvelles d'Orient», déclare sur RFI, il y a quelques mois, en soulevant l'enjeu de la crise en Syrie, pour «les pétromonarchies du Golfe, il faut quand même s'interroger sur le poids que jouent aujourd'hui l'Arabie Saoudite et le Qatar dans l'aide à l'opposition syrienne, cela laisse planer quelques doutes. On a du mal à croire que l'objectif essentiel de l'Arabie Saoudite soit la démocratie en Syrie quand on sait qu'il n'y a pas d'élections en Arabie Saoudite. Il faut quand même voir aussi le cynisme de certaines parties extérieures qui sont prêtes à jouer avec l'avenir du peuple syrien pour des raisons géopolitiques, à savoir l'affaiblissement de la Syrie, l'affaiblissement de l'Iran».

Le même cas peut être collé à El Magharibia qui cherche à infiltrer la confusion et le trouble en Algérie pour l'affaiblir. Elle veut jouer un rôle catalyseur dans une révolution vainement espérée en Algérie, au même titre que les autres chaînes arabes avec une objectivité variable, selon le désir des mêmes cercles d'influence qui contrôlent l'information.