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Florence Cassez, une myriade de soutiens
Mis à jour le 24/01/2013 à 14:56 | publié le 24/01/2013 à 14:30
De gauche à droite: Charlotte et Bernard Cassez, les parents de Florence, le député Thierry Lazaro, et l'avocat Frank Berton, dans la cour de l'Élysée.
La Française a bénéficié tout au long de sa détention de l'appui de sa famille, de politiques et de personnalités.Depuis sept longues années, ils s'activent en coulisses pour obtenir sa libération, maintenant la pression sur les autorités mexicaines. Que serait devenue Florence Cassez sans son infatigable comité de soutien? Présidée par
Jean-Luc Roméro, conseiller régional PS d'Ile-de-France, originaire comme elle de Béthune, dans le Pas-de-Calais, l'association s'est réunie mercredi, dans un café parisien, pour suivre le délibéré de la Cour suprême du Mexique. La mère de Florence,
Charlotte Cassez, a assisté avec émotion à la fin du cauchemar, qui a duré depuis 2005. Son mari,
Bernard, était à Mexico et a pu embarquer dans l'avion qui ramène sa fille vers Paris.
Une famille soudéeSébastien Cassez, mercredi.
Soutien sans faille, la famille Cassez a toujours été présente aux côtés de la prisonnière. Les parents ont multiplié les visites à la prison de Tepepan, où la Française était incarcérée. Parfois, leur fils Sébastien les accompagnait. Expatrié pendant de longues années au Mexique, c'est lui qui avait accueilli sa sœur en 2003, avant de lui présenter son futur compagnon, Israel Vallarta, accusé d'être à la tête d'un gang de ravisseurs au Mexique. Depuis leurs arrestations communes,
Sébastien Cassez a rejoint la France. C'est à Mougins, près d'Antibes, qu'il a suivi la libération de sa sœur. «C'était très dur», a-t-il confié au
Parisien, attendant avec impatience le moment où le clan Cassez se «retrouvera tranquillement en famille».
Des politiques actifsLa famille Cassez est restée en lien direct avec l'Élysée, qui a suivi l'affaire de très près. «J'y suis déjà allé six fois», expliquait en 2011 Bernard Cassez. À l'époque, Nicolas Sarkozy avait fait du cas de la Française une affaire personnelle, quitte à tendre les relations diplomatiques entre Paris et Mexico. L'Année du Mexique en France, qui était prévue en 2011 et que
Nicolas Sarkozy souhaitait dédier à Florence Cassez, avait ainsi été annulée.
François Hollande a, quant à lui, privilégié la négociation, profitant de l'arrivée au pouvoir au Mexique du président Enrique Peña Nieto, jugé plus ouvert sur ce dossier que son prédécesseur, Felipe Calderon.
Les
parlementaires se sont également montrés sensibles au sort de Florence Cassez. Dirigé par le député du Nord Thierry Lazaro et le sénateur de la Vienne Alain Fouché, le collectif parlementaire de soutien à la Française rassemble plus de 150 élus, toutes étiquettes confondues. De l'UMP Lionnel Luca à l'écologiste François de Rugy, en passant par une somme de parlementaires socialistes devenus ministres, comme Delphine Batho, Alain Vidalies, Frédéric Cuvillier ou George Pau-Langevin.
Un avocat obstinéDepuis 2008,
Frank Berton est omniprésent auprès de sa cliente. Opiniâtre, frondeur, l'avocat lillois, qui s'est fait connaître en défendant des acquittés d'Outreau, s'est investi sans réserve dans le dossier. Il parvient notamment à démontrer la mise en scène de la fausse arrestation de Florence Cassez et à obtenir le renvoi de l'affaire devant la Cour suprême mexicaine. Mercredi, c'est lui qui a annoncé aux médias la libération de sa cliente: «Je vais chercher Florence à la prison dans quelques minutes, elle va sortir.»
Des personnalités médiatiquesValérie Trierweiler, mercredi.
Mercredi soir,
Valérie Trierweiler s'est rendue au domicile parisien de Charlotte Cassez pour suivre le délibéré de la Cour. «Elle a toujours été très présente quand on avait besoin d'elle», a témoigné Jean-Luc Roméro, président du comité de soutien. Pendant son incarcération, la première dame a envoyé des colis à la Française, contenant des chocolats, des livres et de la gouache, pour peindre.
Les œuvres de la prisonnière avaient d'ailleurs été dévoilées en décembre à Paris, lors d'une exposition organisée par
Mélissa Theuriau. La journaliste, qui avait rencontré Florence Cassez lors d'un reportage pour «Zone interdite», semble depuis convaincue de son innocence. Tout comme l'acteur
Alain Delon, qui avait fait applaudir Florence Cassez, «une femme exceptionnelle qui souffre beaucoup», lors de la cérémonie de Miss France 2011. L'acteur était en contact téléphonique régulier avec Florence Cassez, tout comme la comédienne
Marion Cotillard, qui, en mai dernier, a rendu visite à la Française dans sa prison de Mexico.
Autre soutien de taille, celui d'
Ingrid Betancourt. L'ex-otage des Farc parle de Florence Cassez comme d'une «sœur» et assure avoir «vécu intensément sa douleur et celle de sa famille.». Lors d'une remise de prix à Montréal, en 2009, la Franco-Colombienne avait réclamé un nouveau procès «impartial» pour la Française, qui selon elle, s'est retrouvé «au mauvais endroit au mauvais moment».