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 Les relations se dégradent entre Peillon et les syndicats

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Jamel
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Jamel


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MessageSujet: Les relations se dégradent entre Peillon et les syndicats   Les relations se dégradent entre Peillon et les syndicats Icon_minitimeMar 22 Jan - 20:44

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Les relations se dégradent entre Peillon et les syndicats

Publié le 22/01/2013 à 19:41

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Vincent Peillon et le gouvernement ont décidé de renouer avec la semaine de 4 jours et demi d'ici 2013 ou 2014.

Plus que la modification des rythmes scolaires, les enseignants demandent une hausse des salaires.

Vincent Peillon a essuyé mardi son premier mouvement social. Les écoles parisiennes étaient «massivement» en grève contre le retour à la semaine de 4 jours et demi à la rentrée 2013. Le rectorat annonçait 78,17 % de profs grévistes, le SNUIpp-FSU, 90 %. D'autres actions sont prévues par les syndicats parisiens pour tenter de lancer un mouvement national.

Le gouvernement a décidé de renouer avec la semaine de 4 jours et demi avec le mercredi matin travaillé d'ici à septembre 2013 ou 2014. La journée de classe sera raccourcie de 45 minutes. Les enfants ne sortiront pas plus tôt mais auront des activités périscolaires, culturelles ou sportives, organisées par les communes, avant ou après les cours de l'après-midi.

Cette bronca est d'autant plus difficile à analyser que la réforme n'est pas fondamentalement révolutionnaire. Au gouvernement, plus personne n'évoque par exemple la possibilité de raccourcir les vacances d'été, un sujet trop sensible aux yeux des syndicats d'enseignants. La réforme consiste essentiellement à revenir à la situation antérieure à 2008. Cette année-là, Xavier Darcos supprimait l'école le samedi matin. Il laissait aux conseils d'école localement la possibilité de supprimer aussi le mercredi matin (ce qu'ils ont décidé de faire massivement). Les établissements fonctionnent donc tous ou presque avec quatre jours par semaine.

Depuis 2008, les syndicats fustigent cette semaine de quatre jours, trop lourde pour les enfants, ainsi que l'aide éducative personnalisée destinée aux plus faibles qui l'accompagne. Si la réforme Darcos est aujourd'hui abandonnée par Vincent Peillon, c'est à la demande des syndicats… mais ces derniers estiment aujourd'hui que le compte n'y est pas! De fait, le diable réside dans les détails. Les grévistes affirment que les activités périscolaires actuelles à Paris ressemblent à de la «garderie» sans ambition. Ils craignent aussi de devoir prendre en charge des heures incombant aujourd'hui à d'autres: Ville riche, Paris a la particularité d'avoir à sa disposition 760 «professeurs» municipaux qui assurent dans les écoles élémentaires les heures de musique, d'arts plastiques et d'éducation physique. Enfin, si les syndicats ont toujours affiché leur opposition à la semaine de quatre jours, c'était du bout des lèvres. Car leur «base» est en décalage: passer de quatre jours de travail à quatre jours et demi, même pour le «bien-être» des enfants, la pilule est dure à avaler pour les enseignants, et ce même s'ils doivent toujours effectuer le même nombre d'heures. D'où une demande pressante de «revalorisation financière». Or Vincent Peillon ne peut pas négocier grand-chose. Les soixante mille postes d'enseignants promis par François Hollande ne lui laissent guère de marge de manœuvre budgétaire.

C'est précisément cela que lui reproche le député socialiste Jean-Christophe Cambadélis. Il juge que le ministre n'a «pas toujours le doigté nécessaire pour faire aboutir ce qui est nécessaire». Ce dernier aurait dû «lier le nombre de postes, la revalorisation à la réforme, et pas la réforme avant le nombre de postes et la revalorisation». «On est dans un moment très ennuyeux parce qu'il est possible que la réforme cale alors que ceci est nécessaire», a-t-il dit. «Il faut savoir, et il le sait mieux que nous», a poursuivi le député parisien à propos du ministre, «si c'est une grogne ou le début d'une mobilisation.»
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